L'auteur explicite le concept-outil d'"ethnicité" et ses indicateurs tel qu'il a été défini par François Raveau ; puis il l'illustre par "l'exemple des populations antillaises qui constituent selon les conjonctures, soient des sociétés à part entière (Guadeloupe, Martinique) soit une minorité ( les migrants originaires de)."
A travers cet article portant sur les Antillais, Jean Galap nous apporte des éléments pour montrer que la culture n'a pas le même sens ni la même fonction dans le pays d'origine et en migration.
La pathologie mentale du migrant est une pathologie d'acquisition, une pathologie de l'exil. Les conditions de vie déterminées par des facteurs psychologiques, économiques et sociaux des travailleurs émigrés sont fragilisantes. Chez les personnalités déjà perturbées dans le pays d'origine, les difficultés du changement de milieu, agissent comme facteurs déclanchant les pathologie mentales. L'auteur étudie ce problème en prenant l'exemple significatif pour lui de patients guadeloupéens et martiniquais.
Cet article traite du rôle du phénotype et notamment de la couleur de la peau comme paramètre déterminant la qualité des relations interculturelles. à fin de la démonstration, dans un premier temps, l'auteur présente plusieurs recherches permettant de montrer comment il est possible de contrôler cette variable. Après quoi, il expose trois études qui font la preuve que les perceptions sociales de ce phénomène de nature induit des comportements de discrimination.
Une enquête auprès d'Antillais vivant en métropole (France) permet de dégager les mécanismes à l'oeuvre dans les relations interculturelles ou les relations interethniques entre la revendication de l'identité culturelle et les représentations de la société d'accueil vis-à-vis de minorités ethniques.
Après un bref rappel historico-anthropologique permettant de comprendre comment les sociétés guadeloupéenne et martiniquaise se sont constituées sur une base pluriethnique asymétrique, l'auteur expose les trois phases de la construction de l'identité culturelle qui en découle et qui selon lui se présente comme un continuum entre deux pôles extrêmes : la culture française créole et la culture créole domestique. Il analyse ensuite le devenir de cette antillanité à l'épreuve de la migration en proposant une typologie des stratégies identitaires des migrants antillais d'une part et de leur enfants d'autre part. Il montre comment, malgré une analogie de situation, les stratégies, selon les générations, diffèrent par les voies empruntées et leurs finalités.
La recherche en anthropologie médicale objet de cet article, intitulée «pathologie psycho-sociale» et «migration antillaise» s'inscrit dans le cadre des études menées par le CREDA sur les représentations de la santé et de la maladie des différents pays.
Les auteurs fondent leur article sur une recherche d'anthropologie médicale réalisée chez des adultes antillais nés aux antilles et vivant en métropole. L'article met l'accent sur les modifications des représentations causales de l'atteinte somatique et psychique. L'étude des représentations de la déraison et de la souffrance permet de mettre en parallèle, chez ces populations, l'impact de la migration et des acculturations et déculturations corrélatives.
Ce travail sur l'adaptation des populations migrantes au sein des sociétés de résidence utilise les outils méthodologiques de l'anthropologie culturelle. Présentation de l'intérêt de l'étude des minorités antillaises (Guadeloupéens et Martiniquais) en France et de la problématique de l'adaptation considérée sous l'angle de l'intéraction individu-milieu. Quatre types de parcours d'adaptation incluant deux formes de variables (politico-idéologiques et santé-représentations économiques), mettent en évidence le rôle du milieu dans la rencontre interculturelle. Ce rôle apparait également dans la socialisation des enfants de migrants.
Recherche menée auprès de 310 Antillais résidant en France (Ile-de-France). L'analyse des représentations socioculturelles de la maladie en général, et de la pathologie mentale en particulier, de cette population permet de situer et d'expliquer leurs attitudes et leurs conduites lors de la venue de troubles. S'agissant plus précisement des désordres mentaux, les résultats de l'enquête mettent en évidence:-un décolage entre les représentations qu'en ont les Antillais et l'idée que le système médical se fait de la maladie mentale,-l'absence, dans la culture antillaise populaire, d'équivalence au concept médical de maladie mentale,-l'existence d'un lien entre troubles psychologiques et système magico-religieux.
Recherche sur la pathologie des Guadeloupéens et Martiniquais vivant en France : considérant les modes de gestion de la maladie et de la santé comme un indicateur de l'insertion dans la société d'accueil. Les objectifs de la recherche : mieux cerner le modèle culturel de référence, relatif à la maladie et à la santé, ainsi que son impact sur les pratiques courantes préventives ou curatives. L'enquête et la démarche méthodologique. Les premiers éléments de synthèses : représentations socio-culturelles de la maladie, de la santé, de la psychopathologie, les pratiques traditionnelles et croyances, les stratégies et itinéraires de soins aux Antilles et en France.
Les Antillais en France illustration d'une réflexion sur la société française figée dans un sentiment de supériorité, idéologie discriminatoire et productrice d'ethnicités. La discrimination sur fond de générosité : exemple pris dans le vécu quotidien. Le modèle culturel français. Les intellectuels Antillais confrontés au rejet de leurs pairs de France. Négritude et ethnicité antillaise. Les adolescents de la seconde génération : la préservation de l'identité dans l'insertion.
L'évolution des sciences humaines et sociales a modifié l'analyse de l'échec scolaire des enfants d'immigrés Guadeloupéens et Martiniquais en élargissant les déterminants pris en compte.
Cette monographie sur les enfants d'Antillais en France précise des notions comme migration interne, seconde génération, adaptation et permet d'apprécier le rôle de la couleur de la peau.
Réflexion sur l'interculturalisme faisant suite à plus de 10 années de recherche et d'écoute de communautés vivant en France et constituées de migrants originaires de la Guadeloupe et de la Martinique, descendance comprise. Dans un développement sur trois axes, l'auteur fait la démonstration qu'une idéologie culturalisante porte en elle l'intolérance, l'exclusion et même le racisme : 1. Réflexions autour de concepts caractérisant les enfants de migrants. 2. Problématique des enfants de migrants Antillais. 3. Néo-antillanité, néo-francité et Noirs français. En définitive, l'article répond à la question suivante : «Dans quelle mesure, l'enfant de migrant ne serait-il pas porteur d'un devenir autre que celui du pays d'origine et que celui du pays d'accueil». L'auteur conclut qu'une culture qui peut s'affirmer devient plus tolérante car plus sûre d'elle-même; c'est ce qui permet aux enfants de migrants de recevoir une double culture moins inégalitaire d'où ils pourront tirer leur propre synthèse.