L'auteur analyse les relations établies par la philosophie, l'anthropologie et les théories cliniques, entre les notions du "même", du "différent" et du "semblable". Toute pensée, pour ne pas être exclusive de l'autre, de ce qui est étranger, donc différent au "même" devrait rechercher ce qui est aussi "semblable".
Le corps est le thème central de l'ouvrage. Praticiens et chercheurs renouvellent l'intérêt porté au corps, en le situant sur le registre du symbolique et en le désignant ainsi comme un objet culturellement relatif. Pareillement, les thérapeutiques, dans leurs tentatives de restauration d'équilibres compromis «opérationnalisent» ces relations du corps et de la culture et nous en dévoilent parfois certaines dimensions latentes. Cette nouvelle compréhension du corps est le fruit d'une nécessaire interdisciplinarité, qui, si elle n'autorise pas une synthèse théorique d'ensemble, montre la richesse de la complémentarité des perspectives et sa valeur heuristique.
Selon les auteurs, il faut en matière d'études interculturelles adapter outils et techniques à des méthodes définies en fonction de la recherche à promouvoir. Un protocole significatif de la démarche valide l'entrecroisement des données et résultats. Ils présentent ici la méthodologie et les résultats d'une enquête portant sur les difficultés d'identité dans une population de jeunes ivoiriens.