Les comportements familiaux des migrants vivant en Suisse restent influencés par les modes de vie prévalant dans leur pays d'origine. Ainsi, les calendriers de départ du foyer parental ou du mariage chez les jeunes adultes étrangers montrent des schémas généralement à mi-chemin entre ceux observés dans les pays d'origine et ceux du pays d'accueil. Ceci est le cas non seulement pour les migrants récents, mais parfois aussi pour les enfants de la deuxième génération (nés en Suisse). Les comportements de vie en couple et de fécondité restent également influencés par les pratiques du pays d'origine.
Analyse des nouvelles formes de participation sociale des immigrés dans la société suisse depuis 1980. Description des formes d'action collective utilisées entre 1960-1980 (représentation politique aussi bien que culturelle assurée par des organisations caritatives ou syndicales) et analyse de leurs limites contextuelles (politique migratoire et système politique helvétique). Description des actuelles formes d'expression collective, les associations d'immigrés répondant à une logique plus urbaine que civique (appropriation de l'espace urbain) et à une émergence de revendications politiques locales, révélant une nouvelle conception de la citoyenneté.
L'état de la recherche en matière de migration en Suisse révèle une évolution dans l'étude du phénomène qui dans les années 60 concernait essentiellement les aspects médicaux et psychiatriques; un tournant est marqué dans les années 70 par l'apparition d'études sur les femmes et la scolarisation des enfants pour enfin dans les années 80, aborder les questions d'identité nationale et de naturalisation. En ce qui concerne la recherche au Royaume-Uni elle évolue de plus en plus vers l'étude des minorités ethniques dans la société britannique, concernant la deuxième ou la troisième génération.
Réflexions sur la relation entre la durée de séjour des jeunes immigrés en Suisse et les modalités d'insertion : l'analyse des correspondances permet l'appréhension simultanée des processus d'insertion professionnelle, de socialisation et des choix identitaires (pratique langagière, retour, etc.
La problématique de cet article porte sur les critères de démarcation des groupes et les conditions d'émergence d'acteurs sociaux. La comparaison entre la seconde génération d'immigrés en Suisse et les jeunes issus de la migration en France permet de mettre en évidence le rôle central de l'Etat dans l'établissement des dénominations, et donc dans le contenu politique des clivages institués. Le passage des tactiques individuelles à l'action collective est conditionné à la fois par la gestion étatique de la migration, et par le fonctionnement du système politique et son interaction avec le champ social.
Etude comparative portant sur l'insertion professionnelle des jeunes déjà stabilisés dans la vie active : Suisses d'origine, Italiens et Espagnols de la seconde génération : rapport réalisé d'après une enquête menée entre 1982-1984. Description de l'échantillon : comportement matrimonial (nationalité et statut socio-professionnel du conjoint), origine socio-professionnelle des parents, scolarité, qualification professionnelle. Insertion sociale et professionnelle : activités des jeunes par sexe, stratification par nationalité, effets de la migration sur l'insertion, activités non salariés (chômeurs, femmes au foyer...), mobilité géographique. Comportement identitaire : discussion sociale, culturelle, reproduction des appartenances, différenciations socio-culturelles.
Etude comparative de la formation et insertion professionnelle de jeunes Suisses, Italiens et Espagnols de la seconde génération vivant en Suisse. Rapport axé sur l'entrée dans la formation professionnelle réalisé d'après une enquête menée entre 1982-1984. Description de l'échantillon : origine, statut socio-économique, secteur d'activité des parents, parcours migratoire et âge d'arrivée en Suisse des jeunes. Passage à la formation professionnelle : scolarité, orientation professionnelle, apprentissage professionnelle, mobilité géographique potentielle. Comportement identitaire : identité culturelle, projet de naturalisation, pratique de la langue d'origine, gestion des loisirs, associations étrangères, réseau social.
Cette communication présente des hypothèses de travail qui permettraient d'interpréter le sens des profonds changements du réseau associatif italien en Suisse. En effet, ces dernières années, la stabilisation de la main-d'oeuvre italienne a été accompagnée par la prolifération d'associations regroupant les immigrés en fonction de leurs origines régionales. On observe simultanément un affaiblissement du réseau associatif à finalité politique - qui avait constitué la composante majeure de l'associationnisme italien - en termes de capacité propositive, de vitalité de la vie associative e t des renouvellements de ses membres. Cette évolution est mise en relation avec la relative inefficacité des stratégies de confrontation avec le pays d'emploi élaborées par les associations politiques ainsi que - et surtout - avec les changements dans la perception de leur identité par les migrants eux-mêmes. Ce deuxième facteur est analysé à la fois en termes sociaux et en termes ethniques. Des nouvelles pondérations s'annoncent ainsi comme pôles d'agrégation possibles des communautés italiennes immigrées en Suisse. La deuxième génération jouera un rôle majeur dans l'éventuelle cristallisation des tendances émergentes.
Sont exposées ici les différentes étapes d'un projet de recherche visant à mieux connaitre la formation et l'insertion professionnelle des jeunes Espagnols, Italiens et Suisses. L'étude du processus de formation professionnelle se concentrera sur 3 moments cruciaux : l'entrée en formation ou en activité professionnelle non qualifiée, la sortie de la formation correspondant à l'entrée en activité professionnelle, la stabilisation professionnelle au terme de la transition vers le marché du travail en Suisse.
L'analyse comparative des données recueillies à Zurich, Bâle, Lausanne et Genève a permis à l'auteur de reconstruire la mosaïque de l'immigration en Suisse et son processus d'intégration-marginalisation. Elle contribue à mettre en évidence ce qui est spécifique à la condition d'étranger de la seconde génération et permet de dégager les caractéristiques des interventions sociales en cours.