Les parcours résidentiels de deux générations successives d'une vingtaine de sujets issus de l'immigration algérienne et portugaise sont présentés afin d'étudier l'impact d'un pôle d'accueil tel que le bidonville de Champigny sur leur habitat ultérieur. L'enquête révèle que l'habitat précaire a joué le rôle de premier accueil pour la moitié des familles rencontrées. Le premier accès au logement social a représenté une amélioration des conditions d'habitat et une promotion sociale. Par opposition au secteur privé, et même au réseau de compatriotes, non exempt d'exploitation, il offrait des garanties appréciées. Les représentations deviennent négatives aujourd'hui, du fait, de la dégradation du bâti et de la concentration progressive dans les HLM des familles les plus pauvres, particulièrement africaines. Dans tous les cas étudiés, l'effet de réseau a joué un rôle notable, surtout dans les années soixante et soixante-dix, pour l'accession à la propriété, objectif commun à la plupart des ménages et réalisé pour près de la moitié d'entre eux. L'étude des trajectoires résidentielles complètes permet aussi de constater une relative continuité : les enfants, pour la plupart, résident à Champigny ou dans des communes limitrophes. (résumé de la publication)
A partir d'un échantillon d'associations en France (Provence Alpes-Côte-d'Azur et Nord Pas-de-Calais), l'étude retrace l'histoire de la vie associative créée par les générations issues de l'immigration, principalement maghrébine. Du point de vue du leadership des dirigeants, on constate un double mouvement d'usure de la participation politique et de professionnalisation des acteurs dans le cadre du développement social des quartiers ou de la politique urbaine locale. Ce qui permet de relativiser les effets de promotion sociale des militants contraints à un clientélisme financier pour maintenir un volant d'emploi précaire sans renoncer à une marge d'action autonome.
A partir d'études de cas sélectionnés en France (Ile-de-France) et en France (Haute-Normandie), cette étude tente de définir le rôle des médiateurs interculturels. L'exemple de femmes-relais d'origine africaine permet d'aborder les différents aspects de la méditation sociale. En conclusion, les auteurs s'interrogent sur l'évolution de cette fonction, en termes notamment de formation, de rémunération et de statut.
Typologie de la vie associative, à partir d'un échantillon de trente associations en France (Provence-Alpes-Côte d'Azur), impliquées dans des procédures de développement social des quartiers. L'accent est mis sur les relations qu'elles entretiennent avec les institutions administratives et la nature des partenariats qui en résultent, notamment dans le cadre du développement social urbain. Outre les contraintes liées au financement, l'étude insiste sur la nécessité de questionner ces interactions, face à un devenir associatif, en pleine mutation, et menacé lui aussi de relégation sociale.
Synthèse d'une étude financée par le FAS et dont l'objectif était, d'une part, d'entreprendre l'analyse d'action socio-éducative proposée aux femmes immigrées, de manière à vérifier la pertinence de ces actions et la permanence d'un besoin, d'autre part, d'examiner le cheminement de cette population vers l'insertion professionnelle et l'insertion sociale en France.
A la demande d'une association de défense des habitants "La Bellevilleuse", cette étude a pour objet d'évaluer le projet de rénovation urbaine du quartier de Belleville et plaide pour une réhabilitation de l'habitat douce qui permette le relogement sur place des habitants afin de ne pas détruire les caractéristiques de ce quartier, exemplaire par la qualité conviviale des relations de voisinage.