Analyse du débat sur la loi française interdisant les signes religieux à l'école. Pour l'auteur, si la loi est votée, elle ne servira pas à grand-chose si elle ne s'accompagne pas d'un effort collectif pour construire les conditions de vivre ensemble dans une France plurielle.
Analyse critique de la prise d'otages en Irak par un groupe se réclamant de l'Armée islamique et des exigences formulées par les ravisseurs d'abroger la loi sur la laïcité interdisant le port ostensible de signes religieux à l'école en France.
Analyse critique de la politique d'immigration communautaire, les anciens Etats membres de l'Union européenne ne donnant pas l'exemple d'une politique d'ouverture, ni d'accueil, et pas davantage de promotion sociale des travailleurs immigrés.
Réflexions autour de l'affaire du foulard et de la législation interdisant les signes religieux à l'école en France. Pour l'auteur, c'est une citoyenneté fondé sur l'égalité des droits et des devoirs et où chacun trouve sa place qui doit répondre aux dangers et aux dérives du communautarisme.
Le 19 juin 1999, 58 jeunes clandestins chinois trouvaient la mort à Douvres, en Grande-Bretagne, asphyxiés dans la remorque d'un camion abandonnée sur les quais et chauffée à blanc par la canicule. Cet article analyse ces faits en les mettant en relation avec la réalité de l'immigration clandestine, ses causes et ses conséquences, et avec les raisons qui encouragent les migrants à avoir recours aux filières maffieuses.
La laïcité est un produit de l'histoire de France. S'intégrer dans la société française, c'est s'intégrer dans une société laïque où, de par la Constitution, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et la loi, sont garantis à tous la liberté de conscience, la liberté religieuse, le respect de toutes les croyances. C'est s'intégrer dans une société où l'Etat n'est lié à aucune confession, mais où la République garantit le libre exrcicxe des cultes sous les seules restrictions édictées dans l'intérêt public.
Analyse de l'immigration en tant qu'élément constituant de la société française, des caractères de la relation France-immigration ainsi que de l'intégration et de la lutte contre les discriminations.
La Convention sur les droits des migrants a été approuvée le 18 décembre 1990 par l'Assemblée générale des Nations-Unies. Mais à ce jour, dix Etats seulement (sur 185 Etats membres en 1995) l'ont signée ou y ont adhéré ; aucun des "grands" de ce monde ne figure parmi les signataires, et de ce fait, elle n'a pas encore été ratifiée. Cette convention entend instaurer des normes minimales pour assurer dans tous les pays, à tous les migrants, un égal accès à l'exercice des droits de l'homme reconnus par la Déclaration universelle, le principe majeur étant celui de la non-discrimination en matière de droits et l'égalité des droits économiques et sociaux entre nationaux et migrants.
La Convention de Lomé actuellement en vigueur (Lomé IV), qui lie l'Union européenne à 71 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les pays ACP), expire le 29 février 2000. Les choix politiques et économiques européens ayant des conséquences directes sur l'avenir de ces pays et sur les chances qu'ont leur nationaux de "vivre et travailler au pays", la qualité de cette relation avec les pays ACP, et plus généralement avec les pays du Sud, devrait, selon l'auteur, être présente dans la campagne électorale pour le Parlement européen de juin 1999.
Selon le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme de 1998, basé sur des sondages, une majorité de Français réprouve les différentes formes de discrimination raciale ou ethnique pratiquées en France. Néanmoins, les pratiques discriminatoires se développent au sein de la société française. A partir de l'analyse du racisme rampant au travail, l'auteur se questionne sur le "modèle français" d'intégration et étudie les propositions du Haut conseil à l'intégration ainsi que celles inscrites dans le rapport Belorgey concernant la lutte contre les discriminations liées à l'origine nationale, ethnique ou religieuse.
Analyse de l'"effet Mondial" sur l'intégration des étrangers en France et réflexion sur l'état de cette même intégration et de son devenir après le Mondial de foot de 1998.
Les migrations ne sont pas un élément accidentel ou circonstanciel de l'histoire de l'humanité, elles en sont un élément constituant, et ce qu'on appelle la "mondialisation" ne date pas d'aujourd'hui. Mais comme la planète, l'immigration change de visage, en se diversifiant, se complexifiant, s'amplifiant. Au moment même ou notre "village planétaire" devient un "village global", où se développent flux financiers, flux commerciaux, flux technologiques et échanges scientifiques, où la libre circulation des marchandises est devenue règle commune, seule la libre circulation des personnes est entravée, surtout lorsqu'il s'agit des pauvres.
Dès son premier rapport, le Haut Conseil à l'Intégration (HCI) définissait l'intégration comme un processus spécifique permettant la participation active à la société nationale d'éléments variés et différents et donnant à chacun, quelle que soit son origine, la possibilité de vivre en France, pays dont il a accepté les règles et dont il devient un élément constituant. Mais si la politique d'intégration met l'accent sur les convergences, elle ne nie pas les différences, bien au contraire. C'est ainsi que dans ce premier rapport, le Haut Conseil avait relevé que ce processus d'intégration suppose l'acceptation de spécificités culturelles, sociales et morales, en tenant pour vraie que la communauté nationale s'enrichit de cette variété. Poursuivant sa réflexion sur la relation entre solidarité et différences, intégration et spécificité, le Haut Conseil s'interroge dans ce rapport sur les relations entre intégration et liens avec la culture d'origine : des populations différenciées et des liens pluriels, la dérive communautariste, les simplifications assimilationnistes, islam et intégration, la citoyenneté, la vie associative, la menace du ghetto.
En France en août 1993, les «lois Pasqua» avaient placé sous surveillance l'immigration et les immigrés principalement d'origine magrébine et turque, donc de religion ou de culture musulmane. Un an après on a pu en mesurer les effets pervers, renforcés par l'application extensive qui en était faite à l'encontre des musulmans («loi des suspects», opération Folembray...). C'est dans ce contexte que l'auteur situe la relance de l'affaire du voile par la circulaire Bayrou, débat qui aurait gagné à être traité dans un climat paisible et non dans un climat de suspicion et de défiance, car c'est un débat qui pose des questions sérieuses et graves sur la pratique religieuse de l'islam, la pratique de la laïcité, la tolérance et le respect des règles scolaires de vie commune, la condition des femmes, la place de l'islam dans une société laïque, etc.
En associant dans son gouvernement deux figures aussi emblématiques que Mme Simone Veil et M. Pasqua (C.), tant en ce qui concerne la politique d'immigration que celle de la banlieue, M. Balladur (E.) signifiait qu'il entendait avancer, en ces secteurs, d'une manière résolue mais équilibrée. Ce fut un subtil équilibre bien vite rompu. Cet article fait une analyse de ce premier mois de gouvernement : une réforme annoncée du Code de la nationalité; un accent mis sur l'insécurité; la dissociation entre la politique de la ville et la politique de sécurité; un grand classicisme répressif, un risque de violence légale.