En encourageant systématiquement l'émigration, l'Egypte a tenté de tirer parti de sa démographie oppressante et d'en faire le premier atout du développement. Un million de travailleurs émigrés font vivre cinq millions d'Egyptiens. Les devises qu'ils rapatrient dépassent par leur montant les deux premières exportations du pays, pétrole et coton, et exercent un effet d'entraînement sur l'ensemble de l'économie. Le marché du travail en Egypte est profondément perturbé par l'émigration. A côté de surplus persistants, on trouve maintenant des pénuries de main-d'oeuvre qui résultent de l'interaction de trois facteurs : sélectivité professionnelle de la migration, barrières à la mobilité sociale, évolution de la demande. Les effets de long terme sont beaucoup plus imprévisibles. Ils sont largement tributaires de l'avenir des communautés expatriées dans le Golfe arabo-persique, incertain tant à cause de la baisse de la rente pétrolière que de l'évolution des économies des pays du Golfe Persique.
Aspects généraux des migrations dans le Golfe Arabo-Persique, et de l'émigration des Egyptiens. Conséquences des migrations sur le secteur d'activités de la construction en Egypte, et dans deux domaines précis : les effets liés aux flux de main-d'oeuvre et affectant le marché du travail, les effets liés aux flux de monnaie et agissant sur l'économie urbaine.
Les migrations vers les pays du Golfe Arabo-Persique producteurs de pétrole : le point sur les connaissances quantitatives. Analyse du rôle des migrations internationales dans la fécondité des populations. Les aspects démo-économiques de la migration de main-d'oeuvre immigrée : son rôle déterminant dans l'économie des pays producteurs de pétrole, les implications sociales et économiques de ce système de reproduction de la force de travail.