Cet essai est un texte de combat, de volonté et d'explication. Combat pour une identité française vivante, ouverte aux mouvements du monde et aux valeurs nouvelles qui l'animent ; volonté de ne pas laisser sans réponse la décision du Conseil constitutionnel de refuser la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ; mais aussi explication de l'histoire française des diversités culturelles. Dans un monde où globalisation et quêtes identitaires deviennent partout inséparables, la diversité culturelle et religieuse apparaît comme un atout. Certes, la France le reconnaît toujours chez les autres. Chez elle cependant la pression de la pensée souverainiste bloque les évolutions attendues et nécessaires.

L'auteur, spécialiste du monde arabe, retrace son parcours d'intellectuel marqué par la guerre d'Algérie. Il explique sa vision républicaine de la politique et plaide en faveur d'un statut de l'islam en France.

Fondé sur une enquête minutieuse, cet ouvrage rend compte de la multiplicité et de la diversité des pratiques religieuses - normatives, mais aussi accommodées à la modernité - des juifs de France. Ce reflet du vécu et de l'expression d'une identité passe par la description précise des rituels (scandant le cycle de vie, l'année, le quotidien des juifs pratiquants) et des prescriptions alimentaires et sexuelles. Les auteurs y ajoutent une approche des pratiques séculières, politiques et culturelles, constitutives des particularismes juifs, entre autres des organisations politiques et des diverses associations contribuant tant à l'encadrement communautaire qu'à la transmission du judaïsme.

Travail collectif pour refaire (parce que déjà traité en 1990) le point sur le débat concernant une pratique religieuse très controversée actuellement en France : le port du voile. Les auteurs veulent, d'une part, clarifier les termes du débat pour éviter que sous couvert de soutien à la laïcité, ne soit fait l'amalgame intégrisme-islam pour servir la lutte contre l'islam. La deuxième partie concerne le débat dans le contexte scolaire et traite de l'enseignement religieux, présente des témoignages, et des analyses des avis du Conseil d'Etat et de la circulaire du ministre de l'Education.

Ensemble d'articles courts sur la question du port du voile à l'école. Parce qu'elle menace la laïcité cette pratique religieuse soulève une polémique entre ceux qui le tolèrent et ceux qui prônent l'exclusion des écolières voilées. Débat toujours ouvert mais qui méconnaît, par peur de l'intégrisme, l'aspect désormais multiconfessionnel de la France.

A partir de la figure de Saddam Hussein, encensée comme laïque puis diabolisée comme tyrannique par le regard occidental, l'auteur se demande s'il est possible de construire une typologie objective des héros de l'Autre et soutient qu'il y a place, au fil d'une mythologie populaire épuisée par les massacres et les humiliations, pour un héros positif du troisième type qui cumulerait les trois valeurs fortes des récits fabulaires, l'héroïsme, la sainteté et la sagesse.

En quoi l'Islam ou le droit musulman s'opposent-ils aux valeurs de la démocratie et de la laïcité françaises. Où sont les vraies incompatibilités entre les musulmans et les français. Pour les auteurs, la vraie réponse est à chercher du côté de la famille, du mariage et des droits de la femme particulièrement évidents dans le cas du mariage mixte. Mais l'Islam peut devenir une des religions de France et obtenir des lieux de culte s'il respecte les principes laïcs et la non-ingérence politique des pays d'origine et ce sera une richesse pour la France qui peut être fière d'avoir le droit de la nationalité le plus généreux du monde. Quant à la politique d'immigration elle doit dépendre plus directement du gouvernement.

Un important dossier sur vécu, représentations et pratiques de l'islam en Europe et au Maghreb. Partant d'une question provocante sur «le moment exact où la force de travail est devenue danger islamique», c'est tout le problème du statut social et juridique du culte musulman, hors de toute main-mise des pays d'origine, qui est ainsi posé dans la perspective de 1993. Problème qui en génère d'autres, dans le creux des paradoxes, proximité et méconnaissance de l'islam, droit et usages, universalisme et ethnocentrisme. Faits sociaux et faits culturels des deux rives sont ici interrogés dans leur légitimité comme dans leurs dérives.

Ce débat d'idées entre un membre du Bureau Politique du Front National (FN) et un spécialiste du monde musulman aborde divers aspects de l'immigration en France : l'image de l'islam chez les Français, les représentations sociales des immigrés (liées à l'intégrisme et à la délinquance, le poids de la guerre d'Algérie, l'insertion des Harkis, l'identité, la citoyenneté, etc.

Quelques réflexions sur l'islam de France qui s'attachent, une fois exposées les précisions terminologiques d'usage, à repérer les principales résistances de la société française en les resituant dans un contexte historico-idéologique.

La France interpelée par l'islam : essai sur la société française, amenée à réfléchir, à travers l'islam, sur sa propre histoire (tradition de l'Etat jacobin centralisateur), sur son actualité (l'insertion des minorités culturelles et des minorités religieuses) et sur son avenir propre dont les données inéluctables sont la sédentarisation des migrants musulmans et l'Europe de 1992. Les bilans font le point sur la pratique religieuse des immigrés et des Français musulmans (Harkis, convertis, Black Muslims...), sur le Multiculturalisme, sur la laïcité et l'islam, sur la seconde génération. Les propositions, qui passent par la reconnaissance de l'altérité musulmane, traitant de la constitution d'un islam fédéré, de la nationalité des jeunes, de la citoyenneté plurielle (comparaison du droit de vote des étrangers dans les pays de la Communauté Economique Européenne (CEE).

Peu après la parution de son ouvrage «La France et l'Islam» l'auteur est interviewé sur des sujets d'actualité : l'histoire de l'islam en France, l'installation à long terme des travailleurs immigrés, la citoyenneté des étrangers, l'insertion de la seconde génération, les relations chrétiens-musulmans, l'affaire RUSHDIE (S), la place qu'il convient de faire aux musulmans en France et en Europe, etc... autant de problèmes qu'il aborde, explicitant les thèses qu'il a développées dans son livre.

Article traitant de l'Islam en France (Marseille). Bien que peu pratiquants les musulmans de Marseille sont, sociologiquement et culturellement marqués par l'Islam.

1) Les modes d'accès à la nationalité dans le cadre du droit français. Réfutation de l'opposition entre droit du sang et droit du sol et prise en compte de l'intensité des liens qui unissent un individu à sa population et non la volonté individuelle. Interrogations sur les questions de fraudes (mariages blancs), du service militaire, de double nationalité. 2) Plaidoyer pour la constitution d'une église musulmane de France sur un «modèle qui permette à l'Etat, aux régions et aux municipalités d'avoir en face d'eux des interlocuteurs à la fois légitimes et juridiquement reconnus» et qui représentent aujourd'hui un million de personnes. 3) Le contexte historique de l'immigration et son évolution d'un point de vue démographique. Défense des politiques de soutien à la fécondité et en même temps d'ouverture à la migration et d'une complémentarité démographique et économique nécessaires. 4) L'intégration : le témoignage d'un élu le maire de France (Poissy).

L'islam en France analysé selon deux types de variables : les unes liées à l'originalité de l'islam en situation minoritaire, les autres liées aux caractéristiques du pays d'accueil. Les émigrés Maghrébins musulmans : une réalité difficile à cerner. La notion de communauté musulmane, la pratique religieuse, la marginalité culturelle et sociale et le statut des minorités religieuses examinés à la lumière de la logique de l'Etat jacobin.