Cet ouvrage collectif est issu du travail intensif d'une formation doctorale de trois mois (International Women's University - IFU) qui a eu lieu à Hanovre (Allemagne) pendant l'été 2000 et à laquelle ont participé de nombreux chercheurs reconnus sur le plan international. Il examine de façon critique la mobilité, la mondialisation et les politiques migratoires selon une perspective de genre. Il présente des études de cas qui traitent des processus migratoires internationaux et internes aux Etats-nations qui concernent l'Amérique Latine, l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord. En outre ce volume offre une contribution sur le problème d'une agence gouvernementale et de l'augmentation du pouvoir des femmes immigrées. Non seulement les femmes représentent une grosse majorité sur le plan quantitatif parmi les réfugiés dans le monde, ont toujours fait partie des mouvements migratoires au niveau national et international mais leur participation subit des variations de pays à pays et d'un groupe migrant à l'autre.Dans la première section (globalisation et économies transnationales orientées selon les rapports de genre), les auteurs s'intéressent aux migrations féminines dans le contexte d'un monde de plus en plus connecté, où les frontières deviennent fondements pour la construction d'espaces sociaux transnationaux pour certains et des obstacles pour la mobilité d'autres. Dans la deuxième section (perspectives régionales sur les migrations internes aux nations et internationales) les auteurs illustrent les positionnements théoriques de la première, tout en se focalisant sur les différences régionales en Amérique Latine, en Asie et en Europe à partir de différents registres (histoire, politiques migratoires, démographie et marché du travail).La troisième section aborde des aspects qui paraissaient négligés jusque-là dans le domaine des migrations. Les auteurs montrent que les femmes court-circuitent l'opposition entre sphère publique et sphère privée à partir de leur place dans les ONG et dans les mouvements sociaux (T. Lisboa), en prenant place dans les conflits dans des lieux publics où émergent les relations de domination - classe, race, genre - (K. Yamanaka), en essayant de percer le marché du travail par une spécialisation professionnelle (U. Erel) ou par le travail indépendant (H. Alberts).
Cet article présente des données statistiques sur la population immigrée en Grande-Bretagne, puis fait un bref historique des migrations et des poliques migratoires dans ce pays et se termine par une analyse des politiques d'intégrations des migrants.