Ce chapitre s'intéresse à l'intégration des immigrés et des communautés minoritaires dans l'Union européenne (UE), en particulier dans les "vieux" Etats membres. Il analyse différentes options pour leur intégration, en tant qu'individus ou en tant que communautés. Il se concentre sur le rôle des pouvoirs publics dans le processus d'intégration, et plus spécifiquement sur les objectifs d'une politique d'intégration. (Présentation de l'auteur)
Résultats d'une enquête menée à Rotterdam parmi les jeunes d'origine musulmane. Ce travail est basé sur un sondage portant sur l'orientation religieuse, nationale, culturelle et politique.
A la politique des minorités succède aujourd'hui aux Pays-Bas une politique d'intégration. Celle-ci s'appuie sur l'obligation de la formation linguistique pour tout nouvel arrivant, jeune ou adulte, une ouverture sur la connaissance de la société néerlandaise, parallèlement à une action publique contre les discriminations. Les effets de cette évolution qui fait des émules dans d'autres pays européens n'ont pourtant jamais été évaluées.
L'article esquisse trois modèles pour l'intégration des immigrés dans différents pays d'Europe occidentale : le modèle du «travailleur invité», le «modèle d'assimilation» et celui des «minorités ethniques». Il met ensuite l'accent sur ce dernier modèle, en prenant la situation néerlandaise comme exemple à la fois du potentiel et des limites que comportent les cultures immigrées dans un processus d'intégration. Jusqu'en 1980, on considérait l'immigration aux Pays-Bas comme temporaire. L'idée d'un éventuel retour facilitait la reconnaissance des cultures immigrées. La longue tradition néerlandaise de pluralisme religieux et culturel pourrait expliquer la remarquable tolérance de ce pays envers ces cultures. Depuis 1980, la politique des pouvoirs publics a été de renforcer sensiblement le statut juridique des immigrés, conjointement à une mise en doute croissante du multiculturalisme et d'une marginalisation persistante sur le marché de l'emploi. Les générosités de l'État-providence ont permis d'éviter des troubles majeurs sur le plan social, contrairement à ce qui s'est produit dans les autres grands pays européens d'immigration.
La politique d'immigration et le rôle des pouvoirs publics au regard de l'intégration des populations immigrées en Europe doit faire l'objet d'une véritable étude comparative reposant sur une même grille d'analyse critique. L'ensemble de la recherche relative à la migration internationale se limite trop souvent à des comparaisons, terme à terme, entre les pays. Une approche réellement comparatiste permettait de dégager les tendances actuelles des politiques européennes destinées aux immigrés.
Le processus de stratification ethnique. Présentation des deux principales approches : culturaliste, dont le déterminant est la race, et structuraliste, déterminant : la classe sociale. La stratification ethnique en tant que menace pour la stabilité sociale et impliquant l'intervention des gouvernements. Le cas des Pays-Bas. Les groupes minoritaires, la politique néerlandaise des minorités ethniques entre 1970-1985 et le passage d'une option culturaliste-pluraliste à une option structuraliste-assimilationiste.
Les tendances actuelles des politiques de retour dans les divers pays d'Europe Occidentale. Les implications de ces politiques pour les migrants et en particulier pour la seconde génération. Les opinions des migrants sur le retour avec exemple de coopération entre pays d'origine et de résidence. Proposition d'actions pour faciliter la réinsertion au pays d'origine.