Etude des rapports de l'ethnicité et de la citoyenneté à propos des migrants à partir du cas du Québec qui distingue les peuples fondateurs, les nations autochtones et les minorités ethniques.
Des chercheurs en philosophie politique et en sciences sociales proposent une réflexion sur les enjeux posés par la mondialisation économique et culturelle, la crise de l'Etat-nation, les logiques d'incorporation nationale, l'intégration des citoyens, la formation d'identités plurielles ou prismatiques, la quête de solidarité dans des sociétés hétérogènes et incertaines, les idéaux d'égalité et de justice qui sont au cour de la démocratie. (présentation de l'éditeur)
L'auteur propose ici une relecture des travaux américains sur les générations d'immigrants. Selon lui, culture généalogique et culture identitaire sont des constructions qui témoignent du travail conquérant de la modernité sur les sujets. Dans un second temps, il compare les attitudes et les identités de la première et de la seconde génération de Juifs sépharades à Montréal.
L'auteur propose une relecture des travaux sur les générations d'immigrants aux États-Unis et soutient que culture généalogique et culture identitaire sont des constructions qui attestent du travail conquérant de la modernité sur les sujets. Il note que toute analyse des trajets générationnels doit rester attentive à la place occupée par les parents dans la chaîne migratoire et dans les réseaux transétatiques, aux ressources matérielles et culturelles dont ils disposent, au cycle économique, aux principes d'intégration instrumentale et symbolique du pays d'accueil, à la capacité ou non des immigrants de fonder un groupe et la représentation de son unité. Dans un second temps, il compare les attitudes et les identités de la première et de la seconde génération de Juifs sépharades au Canada (Montréal). Il y décèle que les héritiers putatifs agissent comme une troisième génération en termes du modèle hansenien, se rejudaïsent et se reproduisent selon des logiques familiales et ethniques.
Les programmes d'action positive ou de «discrimination à rebours» soulèvent des controverses quant à leur utilité et à la justification morale qui les sous-tend dans des sociétés démocratiques et libérales. Principes de justice distributive et de justice réversible, contrat intergénérationnel sont autant de modes d'interprétation de ces politiques. En examinant le cas canadien, à partir d'une enquête réalisée à Montréal et à Toronto, les auteurs soutiennent que ces programmes sont une forme particulière de gestion de la tension inter-ethnique au sein d'un État consociationnel. Ils répondent aussi à une logique implicite de la justice intergénérationnelle, mais ont des effets pervers en catégorisant indûment ceux qui sont nommés minorités visibles tout en les plaçant sous la protection juridique de l'État.
Le texte présente les modalités de catégorisation et de distinction ainsi que les pratiques de nomination et de classement qui séparent et unissent les juifs ashkénazes et sépharades des autochtones francophones et anglophones de Montréal.
Les étrangers sont ceux qui - saisi par le droit de l'Etat-nation - ne participent pas pleinement à la vie nationale.Lla tâche du chercheur semble être celle d'interroger les majoritaires pour comprendre les minoritaires et de saisir ces derniers dans le champ des relations interethniques pour comprendre les mutations sociales, nationales et religieuses.
Ce chapitre est consacré à la diaspora juive nord-africaine au Canada et aux Etats-Unis, en particulier à Montréal, Toronto, Washington, Los Angeles. Les divers aspects analysés concernent : l'historique des migrations, les relations intra-communautaires entre Sépharades et Ashkénazes, les formes d'intégration et l'assimilation à la culture française, l'ethnicité, la pratique religieuse, l'identité nationale et religieuse, l'évolution des institutions communautaires chez les juifs anglophones et francophones, les caractéristiques des récents immigrants juifs marocains aux Etats-Unis.
Etude de divers groupes Juifs au Canada (Montréal) fonctionnant de façon autonome, les Hassiaim font naître la discrimination et l'antisémitisme. Constitution et perception de l'identité culturelle de chaque groupe (Sépharade ou Ashkenaz) en fonction de leur pratique religieuse, de leurs relations interethniques, de leurs liens avec le pays d'origine : conséquences sur l'intégration dans le pays d'accueil.