Après avoir mis au jour les transformations survenues dans les représentations et les pratiques sociales liées à l'usage de la drogue, les auteurs insistent sur les facteurs structurels et les contextes sociaux dans lesquels se développent ces phénomènes pour conclure par une interrogation sur l'organisation du traffic en termes d'économie et de marchés.
Montre en quoi les politiques publiques contribuent à produire des pratiques et des regroupements communautaires, à partir du double exemple des politiques de logement qui tendent à regrouper les personnes des mêmes origines et des mesures d'expulsion prises à l'encontre de jeunes filles portant le voile islamique les poussant à se rapprocher des structures religieuses pour poursuivre leurs études. En revanche, les femmes par leur engagement dans des associations prouvent que leurs projets tendent vers une sociabilité ouverte, opposée à tour repli communataire.
Questionnement sur les inégalités d'accès à l'empoi et le rôle des politiques locales pour lutter contre l'ethnicisation des discriminations, mise au jour des dangers de racialisation de la société française par la pratique de la discrimination positive.
La crise de la société salariale a entraîné une fragilisation du lien social et politique dans les milieu populaires et a focalisé l'attention sur les quartiers dits sensibles. Dans le même temps, les discours ont fait émerger de nouvelles catégories : les incivilités, les violences urbaines qui sont désormais l'objet de mesure d'experts en tout genre, les violences scolaires, l'économie informelle. La banalisation de ces catégories produit des glissements sémantiques dont il faut se méfier parce qu'ils engagent l'action publique à pénaliser toujours plus tout un champ de pratiques sociales et parce qu'ils limitent la recherche des causes de l'évolution de la délinquance à la description des comportements les plus visibles des jeunes de banlieues. Ici les sociologues ne se contentent pas d'analyser la construction sociale de ces catégories mais font l'état d'enquêtes de terrain menées récemment dans des quartiers et dans des établissements scolaires situés dans des zones urbaines pauvres. Ils posent aussi les questions du durcissement des relations sociales et du développement de certaines formes de communautarisation de l'espace public à travers les analyses localisées et circonstanciées.
Ce texte rend compte d'une enquête menée dans deux sites du Nord-Pas-de-Calais, notamment à Lille-Sud et à Lens-Liévin. Les auteurs ont fait appel aux techniques factorielles et classificatoires pour restituer de manière structurelle la diversité interne des sous-quartiers. En outre, les propos recueillis au cours des entretiens biographiques montrent qu'il est hasardeux de répondre de manière univoque aux diverses questions relatives aux effets de quartier.
Les stratégies d'encadrement des jeunes en France depuis le 19e siècle et l'organisation de la prévention sociale de la délinquance. Politique de la jeunesse depuis 1949. Nouveaux dispositifs de prévention depuis 1980 et nouveaux acteurs intervenant depuis 1982 dans ce champ : la police l'armée, les «animateurs issus du milieu». Le rôle de ces jeunes leaders, fils d'immigrés ou de harkis : fixateurs de bandes, ilôtiers de quartiers. Encouragement à leur professionalisation dans le cadre d'une restructuration des stratégies préventives.
Evaluation du programme anti-été chaud en faveur des jeunes des banlieues. Ce programme est un des volets de la politique intégrée de prévention de la délinquance juvénile conduite après 1982.