Des jeunes de familles originaires du Maghreb, habitant la banlieue, racontent ici, le parcours de leurs parents dans l'immigration. Ils racontent leur parcours à eux aussi et les motivations qui les incitent à se mobiliser pour leurs quartiers et leurs proches.
Qui sont ces jeunes qui s'occupent d'autres encoe plus jeunes ? Quelle est la signification de cet engagement familial ou professionnel ? Les jeunes filles peuvent-elles trouver une forme d'émancipation dans le travail au sein d'associations de quartier ? Ces jeunes adultes témoignent à la fois d'un attachement à la transmission des valeurs familiales et d'une adhésion aux principes d'égalité, de liberté et de laïcité.
Quel sens l'école a-t-elle aujourd'hui pour les adolescents de familles populaires ? Vécue comme une chance et objet d'un fort investissement pour certains, elle ne représente plus pour d'autres qu'une obligation, un lieu sans attraits. La question est explorée à partir d'une vaste enquête menée dans des collèges. Au-delà d'explications globales sur les phénomènes observés, l'auteur s'attache, à partir de trajectoires singulières, à montrer la diversité et la complexité des situations et des conduites. Il dégage une dimension centrale : le décalage culturel entre le cadre familial et l'école -et non le handicap socioculturel- n'est-il pas au coeur de difficultés repérées chez les élèves des collèges en milieux populaires ? Leur rapport au savoir apparaît en effet marqué par les modes de raisonnement développés dans ces deux espaces.