L'immigration espagnole en France, amorcée dans le dernier tiers du XIXe siècle, ne se développe qu'avec la Première Guerre mondiale. Elle atteint en 1931 le sommet de sa courbe ascendante de l'entre-deux-guerres et les Espagnols représentent alors la troisième colonie étrangère en France après les Italiens et les Polonais. Les Espagnols s'installent préférentiellement dans les départements du Languedoc, du Roussillon et la région marseillaise, travaillant en proportion notable dans le secteur agricole. La guerre d'Espagne modifie radicalement l'ampleur et la nature de la colonie espagnole; l'exode de centaines de milliers de réfugiés après la victoire franquiste et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale accroît la présence espagnole et lui donne une visibilité plus grande, de par l'intense activité politique et culturelle entreprise par les républicains espagnols. A partir du milieu des années 1950, une nouvelle immigration vient pour répondre aux besoins en main-d'oeuvre générés par l'intense activité économique des Trente Glorieuses; les Espagnols se dirigent alors vers les régions industrielles et l'Ile-de-France, avant de se tourner vers d'autres pays européens. L'année 1968 marque le point culminant de cette immigration, alors la plus nombreuse en France. La diversité des courants migratoires espagnols a laissé une empreinte culturelle sensible dans cette région. (Résumé de la revue)
La politique menée par les pouvoirs publics français à l'égard des réfugiés espagnols a été marquée tant par le contexte politico-économique dans lequel elle s'inscrivait que par l'ampleur et la répétition des vagues de réfugiés produites au cours de la Guerre civile espagnole ; enfin, par le caractère massif et soudain du grand exode de 1939, le plus important que la France ait jamais connu. Les nouvelles législations relatives aux étrangers ont fait que le droit d'asile a été accordé avec réticence aux réfugiés espagnols et que des camps d'internement ont rassemblé la majorité d'entre eux les premiers temps de leur exil.
L'Europe, un élément stratégique important pour les nationalistes basques et catalans : les auteurs montrent comment l'Europe, associée à l'idéologie de la démocratie, de la justice et de la liberté, a été le levier essentiel du combat antifranquiste ainsi que le point de jonction entre les exilés politiques espagnols et les opposants de l'intérieur. Leur rencontre s'est concrétisée lors du congrès du Mouvement européen à Munich en 1962 qui a renforcé leur conscience européenne de ces groupes face à la perspective d'entrée de l'Espagne dans le Marché Commun.
Contribuant à une histoire en train de s'écrire, celle des Basques et des Catalans exilés en France entre 1939 et 1975, l'auteur propose - après des données statistiques - une analyse comparative des activités politiques de ces deux groupes distincts, trop souvent assimilés sous l'appellation de "minorités nationales réfugiées", en distinguant trois périodes historiques. Elle étudie ensuite les associations amicales et culturelles basques et catalanes dans leur fonction de sauvegarde identitaire et de pivot de la vie dans l'exil.
La guerre civile de 1936-1939 a provoqué un exode massif de la population espagnole. Près d'un demi-million de personnes ont franchi la frontière pyrénéenne. Plusieurs centaines de milliers d'hommes et de femmes ont ainsi été parqués à partir de février 1939 dans les camps de réfugiés du sud de la France et des centres d'hébergement improvisés dans tout le pays. Cet ouvrage relate le souvenir de cette période de l'histoire et la mémoire des Espagnols qui se sont installés sur le territoire français.
De janvier à avril 1939, des républicains espagnols, fuyant les armées nationalistes de Franco, sont arrivés par milliers en France. Ils ont été regroupés dans des camps de réfugiés au sud de la France et en Afrique du Nord dans des situations très précaires et sous surveillance militaire. L'attitude de la France a oscillé entre exclusion et utilisation, par exemple dans la Légion étrangère ou pour travailler à l'organisation défensive des frontières. Ils attendront 1945 - après avoir participé en grand nombre à la Résistance - pour bénéficier de l'asile politique.
Recherche sur la presse de l'exil républicain espagnol en France : titres, contenus, orientations politiques et préoccupations culturelles.
Etude de la presse et des publications de l'émigration espagnole en France au cours de la période 1938-1946 en tant que véhicule de culture de l'exil : défense et illustration de l'identité culturelle souvent régionale, presque toujours politique.
La pauvreté de l'historiographie concernant les républicains espagnols en France témoigne à la fois de l'occultation dont ils furent l'objet comme de la force du mythe; évaluation de la participation des réfugiés espagnols à la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale.