A partir de l'étude des archives de la société et de témoignages d'acteurs, monographie d'une entreprise de maçonnerie achetée en 1932 par un migrant italien. Après une chronique de l'entreprise, les auteurs s'interrogent sur l'origine de la spécialisation dans le bâtiment des Italiens, sur l'efficacité d'une entreprise familiale et sur l'entreprise en tant que vecteur d'intégration.
Ces Actes rendent compte du colloque européen organisé par la CGT avec le soutien du Fonds social européen (FSE), en collaboration avec l'Institut Syndical d'études et de recherches économiques et sociales (ISERES) et l'Institut CGT d'Histoire sociale. L'allocution introductive rappelle les actions menées par la CGT pour lutter contre le racisme. Les communications se répartissent selon les thèmes suivants : réalités actuelles du racisme et des discriminations au travail et moyens mis en oeuvre pour lutter contre ces phénomènes. Ces questions sont traitées également sous l'angle historique, à la lumière du passé colonial de la France et des politiques d'immigration successives. Les facteurs d'intégration et les apports de l'immigration à la vie sociale, économique et culturelle sont abordés, ainsi que le rôle du mouvement social dans l'évolution du droit des immigrés. Les échanges de la Table ronde des syndicalistes européens sont également restitués. En annexe : la Déclaration de Florence du 21 octobre 1995 sur la prévention de la discrimination raciale et de la xénophobie et la promotion de l'égalité de traitement sur le lieu de travail.
L'auteur retrace ici l'histoire de la section française de l'Institut National Confédéral d'Assistance (INCA) auprès de l'émigration italienne en France. Par les objectifs qu'elle se fixe, cette organisation qui intervient en direction des travailleurs italiens témoigne d'une démarche singulière. Parallèlement à la lutte pour de meilleures conditions de travail, les militants de cette organisation se sont préoccupés, à partir de la fin des années quarante, des problèmes de protection sociale, en aidant les travailleurs émigrés à bénéficier de la législation existante. Cette organisation a été également pionnière dans la fonction d'assistance et d'aide juridique.
Intégration des Italiens au 19e et 20e siècles dans trois régions françaises, Midi méditerranéen, Aquitaine et région parisienne.
Nous sommes fort démunis en France en matière d'histoire relative aux entreprises étrangères. D'une part, les historiens se sont surtout intéressés aux immigrés qui s'organisèrent dans des mouvements politiques. Ensuite, l'histoire de l'immigration est des plus récentes et rarement s'est-on consacré à l'aspect économique de l'émigration. L'histoire des entreprises est d'ailleurs limitée en France, en raison à la fois de la réticence des entrepreneurs à livrer leurs secrets et des fantasmes attachés à la réalité de l'entreprise. Enfin, les créateurs d'entreprise étrangers étaient peu à même de laisser des archives. Les entreprises ont sans doute été très variées. Certains de ces étrangers, par exemple, s'étant intégrés et ayant alors réalisé leur projet, dans quelle mesure étaient-ils encore des étrangers. Comment ont-ils vécu leur propre histoire et se sentent-ils concernés par elle. Pour l'heure, les documents font défaut aux chercheurs.
Etude sur les relations des Italiens avec le mouvement syndical en France à la veille de la deuxième guerre mondiale.
Caractéristiques du maximalisme italien, phénomène du mouvement ouvrier et socialiste, politique et syndical en tant que composante de l'émigration italienne antifasciste en France entre 1926-1940. L'idéologie (unité du prolétariat autour du socialisme révolutionnaire), ses difficultés et son évolution, les effectifs et implantations des socialistes italiens maximalistes en France.