Typologie des formes de mobilité géographique en fonction de leur réversibilité et de leur durée.
La réflexion sur les concepts de mobilité spatiale amène à dépasser le critère de «changements de résidence» pour aborder le flux migratoire sous diverses formes.
L'économie de plantation puis l'économie de dépendance sont à l'origine du mouvement de population quasi-permanent qui a largement induit l'histoire des sociétés caribéennes depuis leur constitution. Les migrations intra-caribéennes résultèrent d'abord des grands déplacements de main-d'oeuvre provoqués par la croissance économique coloniale, puis relevèrent pour partie d'une dynamique propre. Ce flux migratoire s'est considérablement diversifié au cours des trois dernières décennies, affectant sous des formes diverses la quasi-totalité des pays du Bassin caraïbe. Certains ont une assise historique, relativement indépendante des variations conjoncturelles, tandis que d'autres proviennent de situations de rupture politiques ou économiques, dont on ne saurait prédire l'évolution.
Les trois études groupées dans ce volume proposent trois approches originales de la mesure des conséquences économiques et sociales du sous-développement aux Antilles et en Tunisie.
Cette analyse démographique portant essentiellement sur la France (DOM) constate l'inadéquation de la méthode classique d'intégration et de projection des migrations extérieures. Elle propose une nouvelle estimation de ces migrations et des améliorations méthodologiques pour leur prise en compte dans les perspectives de population.