Les tensions entre Noirs Américains et juifs témoignent d'un émiettement de la société américaine, de plus en plus divisée en groupes antagonistes. Au point que les juifs noirs ou hébreux noirs ne constituent pas un lien entre les deux groupes mais ont au contraire tendance à se replier sur leur identité spécifique.
Les Africains noirs qui émigrent aux Etats-Unis-et ils sont de plus en plus nombreux à faire ce choix depuis dix ans-sont en majorité anglophones et ont acquis dans leur pays d'origine un bon niveau d'instruction. Commerçants, intellectuels..., ils jouissent d'un statut plus élevé que les immigrés africains en Europe et sont moins touchés par le racisme que les Noirs Américains.
Aux Etats-Unis où l'on aime les formules choc, on a baptisé les Coréens, les «kews», concentré de «korean» et «jew». Car, comme les immigrants juifs du début du siècle, les Coréens (dont l'immense majorité est arrivée après 1965) se sont lancés avec beaucoup de succès dans le commerce. Arrivant au rythme de 35 000 par an environ, ils ont changé la physionomie de certains quartiers de New York, de Washington et surtout de Los-Angeles où il existe une «koreatown» au même titre qu'une vieille «chinatown» et une plus récente «japantown».
L'émigration arabe vers l'étranger est souvent associée à l'Europe et particulièrement à la France. Cependant, l'émigration des ressortissants des pays arabes vers l'Amérique est un mouvement beaucoup plus ancien et très vaste. Ils sont aujourd'hui près de 3 millions aux Etats-Unis et la guerre du Golfe les a projetés au devant de la scène, ce dont ils se seraient bien passés. Leur présence jusqu'à maintenant avait été plutôt discrète.