Ce livre propose des savoirs nouveaux ou renouvelés sur les migrations sénégalaises, en particulier les migrations dites clandestines via les pirogues. L'ouvrage apporte des connaissances plus précises des figures des migrants, notamment des femmes. Si le Sénégal est un pays d'émigration, il est aussi la destination de nombreux migrants africains ou non : ainsi la migration chinoise est étudiée.
La discrimination constitue aujourd'hui un véritable frein à l'insertion professionnelle et au processus d'intégration des populations d'origine étrangère dans la société française. Cette publication apporte aux acteurs de terrain une compréhension plus fine des phénomènes à partir des résultats de la recherche universitaire et des études plus opérationnelles qui ont été menées sur ce thème depuis une dizaine d'années. Elle vise à aider à décoder les situations, à analyser les stéréotypes qui prédominent dans les représentations que les acteurs économiques se font de certaines populations.
Ce dossier est constitué de quatre parties traitant du bon usage du concept d'ethnie en France, de l'ethnicité au quotidien, du sentiment ethnique chez les enfants, des tensions au collège.
Après avoir dressé un panorama statistique des retraités noirs africains vivant en France, l'auteur s'attache à répondre à un certain nombre de questions : comment perçoivent-ils le temps de la pré-retraite et de la retraite, la gestion du temps, les lieux de sociabilité, le rôle de l'ancien et les relations entre les aînés et les cadets, les relations avec le pays d'origine, la décision de retourner ou de rester. A l'heure de la retraite, le projet migratoire des immigrés ouest-africains évolue entre deux espaces : entre le pays d'origine et le pays des enfants.
Après avoir présenté la population-cible, cet article, fruit d'une pré-enquête menée entre janvier et février 1994 en France dans une ville des Yvelines auprès des Africains noirs, notamment des Sénégalais, passe en revue des différents types de matériel audiovisuel acquis par cette population et rend compte de la place et de la perception de la télévision au sein des familles sénégalaises.
Si la vie associative de type laïc des populations immigrées d'origine non européenne tente de retrouver un nouvel élan, le mouvement associatif islamique est en plein essor. Des associations se créent, des jeunes en quête de sens s'organisent. Cet article esquisse les contours historiques du mouvement islamique africain en France (notamment en Ile-de-France), les appartenances (associations ethniques, "professionnelles", confrériques, d'enseignement), et décrit les tentatives de restructuration en vue d'une gestion des ressources identitaires à travers l'exemple de la FAIACA (Fédération des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles).
Cette étude présente, d'une part, les textes islamiques permettant d'appréhender le sens de l'Ayd, les codes régissant le sacrifice et la consommation de la viande, et, d'autre part, les textes législatifs concernant l'abattage rituel. Elle met en relief les diverses pratiques individuelles à l'occasion de cette fête et à partir d'une étude de cas, elle analyse une expérience pilote en France (Val-d'Oise).
Mise au point sur la présence des Africains noirs en France : esquisse historique, statistiques (répartition par nationalité, répartition par catégorie socio-professionnelle, effectifs scolaires), polygamie.
Lors de la fête de l'Aïd, les musulmans de France sont confrontés à une législation qui réglemente l'abattage rituel des animaux et qui, depuis le 15 décembre 1994, a confié à la mosquée de Paris le pouvoir d'habiliter les sacrificateurs. Après une enquête de quatre ans, l'étude met en évidence les obstacles et l'incompréhension que rencontrent les familles dans leur pratique religieuse et les conditions inadaptées des abattoirs. La dernière partie décrit une expérience pilote - autorisée par la préfecture sur des sites dérogataires - de sacrifice en France (Val-d'Oise).
Après l'abolition du califat en mars 1924 par Mustapha Kemal, le monde musulman, après une période de désarroi, tenta de combler le vide institutionnel, des musulmans ont privilégié l'approche par le haut, en organisant avec des réseaux composés de lettrés, d'ulémas, de penseurs, voire d'hommes d'Etats, des congrès, pendant l'entre-deux-guerres. A cette approche élitiste, d'autres individualités ont préféré un maillage serré, en établissant des contacts avec des musulmans de base, démunis à la fois sur les plans matériel et spirituel. Parmi ces expériences, l'une d'entre elles, menée dans une sphère bien délimitée dans une des régions des Indes musulmanes pendant les premières années de sa gestation, s'est développée grâce à un système de réseaux souples, des années plus tard, dans des villes de l'Europe occidentale. L'article que voici esquisse les pistes et voies empruntées de cette expérience devenue mouvement, qu'est la Jamaat Tabligh (société d'éducation ou société pour la propagation de la foi).
Plaidoyer pour un «humanisme musulman» à travers un détour anthropologique et philosophique pour une approche des principales étapes de la formation d'une éthique islamique. De l'islam maghrébin à l'islam africain jusqu'à l'islam de France, sont ici esquissés les grands traits d'une mosaïque d'expressions plurielles non réductibles à la vision globalisante de la «communauté musulmane immigrée». M. Rodinson ajoute, en fin de dossier, quelques mises en garde, contrepoints nécessaires à la revendication d'une pleine place du fait religieux hors de toute «culture du ressentiment».
Ce rapport sur le mouvement associatif islamique en France (Ile-de-France) retrace la genèse et les motifs de réaction des associations, s'interroge sur leur mode de financement, décrit les rapports entretenus avec d'autres organismes locaux, nationaux voire internationaux.
Panorama historique du mouvement associatif négro-africain, depuis les regroupements nationaux fondés dans les années soixante et souvent proches des gouvernements des pays d'origine, jusqu'aux petites associations villageoises de ces dernières années, en passant par les fédérations transnationales, les organisations de défense des travailleurs ou de solidarité des résidents Africains vivant en foyers.
Les chrétiens représentent 50
Les Murid sont des membres d'une confrérie sénégalaise initiée au début de ce siècle par shaykh Ahmadou Bamba. Estimé à une centaine de personnes dans les années vingt le mouvement n'a cessé de prendre de l'ampleur depuis lors et regroupe au Sénégal près d'un million de personnes. Depuis trente ans les Murid émigrent en Europe pour des raisons à la fois économiques et «initiatiques».