Etude du cosmopolitisme à Sarajevo moyen de capter en sa faveur les valeurs dominantes d'un contexte international donné : celles de l'égalité socialiste et tiers-mondiste sous Tito, celles de tolérance des démocratie libérales aujourd'hui.
La slava est la fête du saint patron de la plus petite unité sociale, la maison. Ce rituel marque l'unité des vivants et des défunts au sein du groupe concerné et perpétue les relations de solidarité extra-lignagère par un système d'échanges réciproques d'invitations à la slava. C'est dans ce sens que les Roumains de Homolje (Nord-Est de la Serbie), qui se reconnaissent aussi comme Serbes, pratiquent le rituel jusqu'à la vague d'émigration économique qui a débuté dans le milieu des années 1960. A partir de ce moment, la slava a été adaptée à la nouvelle situation : elle contribue également à la cohésion des membres de la maison qui vivent dans au moins deux pays, et les relations de solidarité, qui étaient exclusivement roumaines car les deux communautés vivaient séparées, se construisent désormais avec les Serbes. L'examen de la pratique de la slava en France révèle la volonté de maintenir l'unité de la maison malgré la dispersion de ses membres, et l'intégration de ce rituel, au cours des années 1990 marquées par les guerres yougoslaves, au processus d'assimilation à la nation serbe commencée au dix-neuvième siècle. (résumé de la revue)