Premières conclusions de la Mission de préfiguration pour un Centre de ressources et de mémoire de l'immigration, décidée en avril 2003, lors du Comité interministériel à l'intégration. L'idée d'un "musée de l'immigration" est né à la fin des années quatre-vingt, à la fois pour l'affirmation identitaire des communautés et pour la reconnnaissance sociale, politique, culturelle de la société globale.
Depuis près de deux siècles, des hommes et des femmes du monde entier sont venus en France, ont participé aux combats pour la démocratie, aux mouvements artistiques, littéraires ou scientifiques, à l'expansion économique de leur pays d'accueil. Et aujourd'hui, un cinquième de la population hexagonale a un ascendant, aïeul ou bisaïeul, d'origine étrangère.Retracer cette histoire, ce n'est donc pas étudier les étrangers et les immigrés en France comme un objet isolé, sans influence sur le reste de la société, c'est au contraire revenir aux sources du "creuset français", c'est revoir notre passé à la lumière d'un constat trop souvent oublié : la France est une terre d'immigration.Ce point sur... brosse un rapide panorama de cette histoire, et donne en annexe des points de repères - bibliographie, filmographie, adresses utiles - pour les lecteurs qui veulent en savoir plus sur cette partie trop méconnue de notre histoire nationale. (Présentation éditeur).
Jusqu'en 1918, les Français ne connaissent que les tirailleurs, venus combattre aux côtés des poilus. L'entre-deux-guerres, dans une atmosphère passablement paternaliste (la "vogue nègre"), voit la naissance des premiers mouvements de contestation du système colonial, puis l'émergence de la négritude. Après la défaite de 1940, les soldats africains se retrouvent dans les Frontstalags ou... dans la résistance. Sous la IVe République, les mots d'ordre indépendantistes gagnent inexorablement du terrain parmi les intellectuels et les étudiants présents en France. Après les indépendances de 1960 on voit arriver des premières cohortes de travailleurs, essentiellement des ruraux originaires d'Afrique de l'Ouest, des hommes seuls vivants en foyers. Mais après la fermeture des frontières en 1974 et l'arrivée des familles, dans un contexte économique détérioré et une situation politique tendue, l'insertion économique et sociale des ces populations rencontre de nombreux obstacles. Par ailleurs, les années 80 voient également le déferlement, sur la scène culturelle et artistique, de la "mode black". Enfin, avec les problèmes scolaires des enfants et socio-culturels des parents, la dernière décennie du siècle est celle d'une difficile intégration, paradoxale et conflictuelle, des premières vagues de migrants. La période est également marquée par une grande diversification des flux (demandeurs d'asile, fuite des cerveaux, exil des cadres, sans-papiers) et des origines géographiques des nouveaux arrivants. (Résumé de la revue)
Cette Table ronde propose la présentation par leurs animateurs de quatre revues dont le propos principal est l'immigration et l'intégration des populations d'origine étrangère, chacun définissant la singularité de son projet éditorial, situant son lectorat et faisant état de ses difficultés.
Histoire des migrations en France : les sans-papiers et particulièrement les Africains ne manquent jamais de rappeler le sacrifice de leurs pères durant les deux guerres mondiales.
Les représentations et les stéréotypes vis-à-vis des Africains, qui consistent à les considérer comme des sauvages ou de grands enfants, viennent de l'histoire de la colonisation et des effets de mauvaise conscience tiers-mondiste liée à la décolonisation qui persistent de manière ambigüe dans l'engouement pour la mode black, se réactivent dans un racisme culturaliste alimenté par les pratiques inassimilables de l'excision et de la polygamie ou entraînent des réactions ambivalentes qui oscillent entre rejet des clandestins et sympathie pour le mouvement social des sans-papiers.
Introduction de l'ouvrage sur l'état des savoirs en 1999 sur l'immigration en France, un inventaire des connaissances et des questions soulevées par la recherche depuis une vingtaine d'années, du point de vue des caractéristiques des populations, de la définition des concepts et des enjeux de l'intégration. L'auteur présente les contributions des chercheurs qu'il a coordonnées.
Dans cet interview l'auteur explique que le développement croissant des relations internationales oblige à repenser la citoyenneté, qui ne peut plus être limitée au seul cadre national.
Sont recensées ici les multiples figures du "Noir" qui peuplent l'imaginaire occidental en général, et français en particulier. L'auteur analyse les représentations des mythes bibliques et des légendes médiévales, la question de l'esclavage et le mythe du "sauvage", le "racisme scientifique" du siècle dernier et les stéréotypes perdurant au 20ème siècle.
Les Soninké, en mettant au service du développement de leurs villages, les ressources et savoirs acquis en France, invitent à réviser nos politiques de coopération et d'immigration : pourquoi ne pas accueillir des gens du Sud, pour un temps limité, comme "stagiaires du développement" ?
Point de vue des étudiants africains sur la France, durant la période 1945-1960 et qui deviendront les élites de l'Afrique indépendante. C'est en grande partie à Paris que s'opère l'essentiel des mutations idéologiques qui vont influencer les premières années de la vie politique dans les futurs Etats africains nés de la décolonisation.
Entretien avec Brahim Alaoui, responsable de l'unité Art Contemporain à l'Institut du Monde Arabe : Les générations issues de l'immigration mettent en question leurs relations avec leur culture d'origine, reconstruisent à travers l'art leur identité culturelle, aussi bien dans la sculpture, la peinture, la mode.
A Lille, l'Office HLM est devenu un des acteurs sociaux majeurs de la ville, en combinant les logiques de peuplement avec des logiques d'insertion par l'économique. Le Plan Lillois d'Insertion prévoit le retour à l'emploi de 1 100 chômeurs sur Lille, par une formation initiale, et en leur garantissant un suivi social, pendant environ deux ans. L'Office HLM est un agent économique qui participe pour 3 à 4
Les tirailleurs dits Sénégalais (en fait originaires de toute l'Afrique Occidentale) sont tombés par dizaines de milliers sur les champs de bataille européens en 1914-1918. Beaucoup ont alors pensé que la France avait contracté envers ses «enfants d'Afrique» une «dette du sang» et que le «pays des droits de l'homme» ne pourrait plus, à l'issue du conflit, refuser la citoyenneté à ceux qui avaient combattu pour la «patrie commune».