Partant du constat de la dérégulation du monde scolaire, l'auteur décrit comment au silence de l'Education nationale a succédé une reconnaissance des délinquances, incivilités et désordres et un souci nouveau de la sécurité, ce qui a entraîné un partenariat enforcé entre l'école et les autres institutions extérieures répressives.
Dans les débats éducatifs en Europe, la violence scolaire a pris une place considérable ces dernières années. En France, la représentation d'une causalité "ethnique" de cette violence est fort présente. Après avoir rappelé que l'ethnicité est une construction sociale, l'article tente de décrire le discours de la décadence éducative qui se construit à propos de la violence scolaire, dans un affrontement barbarie/civilisation.
Ce dossier est constitué de quatre parties traitant du bon usage du concept d'ethnie en France, de l'ethnicité au quotidien, du sentiment ethnique chez les enfants, des tensions au collège.