L'auteur présente les débats et les usages qui ont pu être faits de la notion de culture dans les sciences sociales, en privilégiant la sociologie et l'anthropologie. Si tout être humain est un être de culture, comment acquiert-il la culture de son groupe et dans quelle mesure son comportement est-il déterminé par celle-ci ? Un même individu peut-il changer de culture ou participer à la fois à plusieurs ? Comment la rencontre des cultures s'opère-t-elle ? Telles sont, quelques-unes des questions, auxquelles l'auteur tente de répondre.
A partir de la fin du XIXe siècle, des immigrants originaires de Palestine, sont arrivés au Pérou. Depuis quelques temps, on constate chez ces migrants, et leurs descendants, l'affirmation d'une identité palestinienne qui ne semble pas contradictoire avec le sentiment d'être pleinement péruvien.
Depuis le milieu du XIXe siècle, le Pérou, comme beaucoup d'autres pays d'Amérique Latine, a fait appel à l'immigration étrangère pour résoudre des problèmes de peuplement et de déficit de main-d'oeuvre. Parmi les étrangers qui sont venus s'établir au Pérou, on trouve des Arabes proche-orientaux, pour la plupart originaires de Palestine et chrétiens. Les premiers immigrants palestiniens sont arrivés à la fin du XIXe siècle, à l'époque où la Palestine faisait encore partie de l'Empire ottoman, ce qui leur a valu d'être identifiés comme "turcos", identification à laquelle ils ne se reconnaissaient pas. Petits commerçants dans les Andes du sud au début, ils ont pas la suite, en majorité, rejoint la capitale, Lima, au fur et à mesure que leurs affaires prospéraient. L'histoire mouvementée du Proche-Orient les a amenés à repenser constamment leur lien à la Palestine et au Pérou, où ils sont aujourd'hui bien insérés et durablement installés, construisant une ethnicité palestino-péruvienne spécifique. (résumé de la revue)
L'immigration levantine au Pérou et sa créolisation n'a pas impliqué leur assimilation, mais seulement l'adoption du mode de vie des Péruviens de la côte.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, le Pérou devient un pays d'immigration au sens moderne du terme. Parmi les étrangers qui arrivent au Pérou à la fin 19e et au début 20e se trouvent un certain nombre de turcos en provenance de l'Empire ottoman, la grande majorité d'entre eux étant originaire du Levant, principalement du Liban. L'Etat péruvien qui entend alors favoriser l'immigration européenne ignore cette population et n'entreprend rien pour faciliter son installation. Peu nombreux, dispersés dans les grandes villes du territoire national, ne développant aucune forme de "communautarisme", préférant l'insertion dans la discrétion et se consacrant prioritairement au commerce, les Libanais du Pérou ont réussi peu à peu à renforcer leur intégration dans la société péruvienne et se considèrent aujourd'hui comme des Péruviens à part entière.
L'analyse des trajectoires professionnelles des étrangers est très révélatrice de leur mode d'insertion : les ouvriers portugais du bâtiment semblent différer profondément des commerçants juifs levantins. L'insertion professionnelle de ceux derniers montre qu'elle ne signifie pas automatiquement intégration. De fait, les juifs levantins arrivent à maintenir une communauté spécifique. De pllus, dans plusieurs travaux sociologiques, insertion professionnelle et résidentielle sont analysées indépendamment l'une de l'autre alors qu'elles sont étroitement liées entr'elles.
Bilan du sort fait aux femmes étrangères à une époque de changement social (1835) qui doit s'accompagner selon Flora Tristan d'un changement d'attitude vis à vis de la moitié de l'humanité.La présentation Denys Cuche analyse la figure de l'altérité redoublée que représente la femme étrangère quand se pose la question de l'accueil de l'immigration en France au début du XIXe siècle
Les femmes algériennes expatriées en France (par opposition aux épouses de travailleurs immigrés). L'auteur analyse d'abord la définition légitime (officielle et traditionnelle) de ce qu'est et doit être une femme en Algérie et les conséquences de cette définition sur sa vie quotidienne. Il étudie ensuite l'identité illégitime d'un certain nombre de femmes qui ont choisi l'expatriation comme conquête de l'autonomie féminine.