Issu d'un colloque tenu en avril 2004, ces contributions abordent la question de la mise en carte par l'Etat de l'identité des individus. Une socio-histoire de l'encartement qui souligne les liens étroits entre l'effort d'identification des personnes et la montée de nouvelles menaces sur le territoire des Etats (terrorisme)
L'ethno-nationalisme concerne l'ensemble des communautés qui se pensent elles-mêmes comme des " petites nations " sans état, désireuses d'accéder à une autonomie accrue par rapport à leur Etat de rattachement. Le Pays basque, l'Ulster, la Corse, l'Ecosse, la Flandre, la Catalogne ou encore la Lombardie revendiquent une spécificité culturelle, linguistique, politique ou économique face à un Etat central, accusé de stigmatisation à l'égard des cultures périphériques, de répression politique ou d'exploitation économique.Quelle est la place de l'ethnicité dans la définition du nationalisme? De l'idéologie, du politique ou de l'économique, quel est le niveau le plus pertinent pour rendre compte des origines de l'ethno-nationalisme en Europe occidentale ? Les revendications ethno-nationalistes ne traduisent-elles que la nostalgie d'un âge d'or mythique ? A quelles conditions peuvent-elles s'inscrire dans une modernité dont elles exprimeraient, conjointement à la mondialisation qui anime en profondeur les espaces territoriaux, la vivacité à la fois économique et politique ?