L'ouvrage commence par une analyse des fondements structurels de la violence à la suite desquels a émergé une société différente où se posent les questions de l'intégration des immigrés et de la place des jeunes ; tous les deux considérés commes les " nouvelles classes dangereuses".La seconde partie présente d'abord deux exemples de services publics affectés par la montée de la violence : la R.A.T.P. commanditaire du travail collectif et l'école, choisie parce qu'elle est lieu de convergence des acteurs du défi à relever.Dans cette partie, sont ensuite développés quatre exemples de politiques de la ville à Strasbourg, dans les banlieues lyonnaises, à Saint-Denis en Région Parisienne et au Havre.La troisième partie présente les conclusions et dégage des perspectives d'action.
La violence et la déviance sont-elles des phénomènes inéluctables dans les établissements de banlieue ? Les difficultés des collèges de banlieue sont d'abord expliquées à partir de la dégradation de l'environnement social et familial des élèves. La comparaison de deux collèges populaires de banlieue permet d'aborder la question sous un autre angle. Les problèmes que rencontrent ces établissements tiennent aussi à l'affaiblissement de l'institution scolaire. En effet, les collèges doivent gérer seuls, et souvent au coup par coup, leurs problèmes et les enseignants n'ont plus de points de repères autres que leur bonne conscience et leur savoir-faire.