Ce rapport est le fruit du travail collectif de l'Observatoire statistique de l'immigration et de l'intégration, installé, sous l'égide du Haut conseil à l'intégration, le 2 juillet 2004 par le Ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale. Dans le cadre de ses deux missions générales concernant les flux migratoires et l'intégration, l'Observatoire présente son rapport statistique 2002- 2004 qui aborde les thèmes suivants : les visas d'entrée, l'asile, l'immigration pour motif familial, l'immigration pour motif de travail. L'immigration pour études ainsi que les autres motifs d'entrée en France. La seconde partie du rapport est consacré au parcours d'intégration (Contrat d'accueil et d'intégration, les acquisitions de la nationalité, les indicateurs de l'intégration).
Ce rapport a pour objet de rendre compte de la démarche d'élaboration et de propositions établies dans le cadre du séminaire interministériel "émergence de la question ethnique dans le lien social, tabou et affirmation". Les actes du colloque présentent les documents suivants : les textes préparatoires au colloque, le programme du colloque, le discours de clôture.
Ce rapport présente des données statistiques relatives à l'entrée des étrangers en France, aux séjours à vocation temporaire ou permanente, aux demandes d'asile, aux départs d'étrangers et aux acquisitions de la nationalité française.
1992 : l'usine Renault de l'île Seguin ferme ses portes. Événement symbolique dans l'histoire industrielle et dans l'histoire sociale de la France. Renault-Billancourt a marqué la mémoire collective des luttes ouvrières et de l'aventure de l'automobile. Retracer, aujourd'hui, cette histoire, c'est redonner la parole à des hommes, souvent venus de loin, qui demandent à témoigner de la dignité de leur combat.
Après une longue période où les mouvements migratoires affectant la France consistaient en un départ de populations pauvres vers la métropole pour une réinstallation dans la durée soumise à l'injonction de l'intégration, les années quatre-vingt-dix ont vu une autre phase s'ouvrir, marquée par la diversification des personnes en mouvement, la complexification de leur circulation et des modalités de celle-ci.
De nombreuses enquêtes témoignent de l'ethnisation des banlieues françaises, à partir des années 1990. L'emprunt à la sociologie anglo-américaine du concept d'ethnicité pour expliquer le phénomène a alors influencé les politiques publiques qui tentaient de répondre aux difficultés et aux violences des quartiers "sensibles". La philosophie de l'intégration, élaborée en 1989, n'a pas eu le temps d'être réellement appliquée ; les particularismes locaux et ethniques se sont accrus. Rappelant, par certains aspects, la période coloniale, l'usage du concept d'ethnicité a ainsi engagé la responsabilité des intellectuels et des politiques qui n'ont pas su reconnaître les effets discriminatoires de l'ethnicisation. (résumé de la revue)
Aujourd'hui, les administrations et les élus sont confrontés à des limites pour trouver de nouvelles solutions aux problèmes de la société. En effet, dans le contexte actuel de grandes tensions territoriales et institutionnelles se développent ; elles s'expriment par une augmentation des violences quotidiennes et témoignent du renforcement de la précarité des populations et de leur incertitude relative à leur devenir. Face à l'ampleur et à la nature des demandes sociales, les intervenants sociaux éprouvent un désarroi profond et sont interrogés dans leurs pratiques. Pour mettre à distance ces difficultés, des explications causales faisant référence à l'origine nationale voire ethnique des populations se multiplient à propos des situations d'exclusion sociale des populations issues de l'immigration. Le plus souvent, il est fait référence à l'écart culturel comme facteur explicatif de l'inadaptation sociale. Cette thèse de l'écart culturel à la fois véhiculée par les acteurs locaux mais aussi par des responsables administratifs euphémise cette approche causale ethnique. Elle risque à terme de valider des conceptions ethnicisantes du lien social. Face à ces processus identifiés de façon empirique, le FAS et la DIV en référence à leur mission respective ont préféré à un questionnement accusatoire une démarche d'analyse et d'élaboration interministérielle inscrite dans la durée. Un séminaire à caractère interministériel réunissant les responsables de formation, des centres de ressources et des missions locales a été mis en place. Il a été co-animé par les responsables institutionnels du FAS et de la DIV et par une équipe de chercheurs du CSTB de Paris X et du CEVIPOF. Il a eu pour but l'élaboration du thème proposé à la fois en référence à des concepts scientifiques et à l'expérience personnelle et institutionnelle des participants. Les résultats visent à inspirer des propositions de contenus de recherche, de formation et d'intervention, ainsi que des textes d'orientation des différentes administrations concernées.
En partant du constat que, pour les jeunes générations, le terme même de laïcité est souvent l'objet d'un contresens, voire même totalement méconnu, l'auteur analyse la place de la laïcité à travers l'histoire de France. Si la laïcité est un produit de cette histoire, elle est à la fois singulière (par son histoire-même) et universelle (dans ses principes). Dans cet article, l'auteur développe plusieurs points, dont le combat de la citoyenneté contre l'ordre moral, la séparation de 1905, la laïcité constitutionnelle et la laïcité vis-à-vis des droits de l'homme. Au-delà de la solution juridique, adoptée en 1905, de la séparation des Eglises et de l'Etat, elle a vocation à développer le pluralisme des idées et des croyances, sans en privilégier aucune au détriment des libertés fondamentales des individus.
Carmel Camilleri est l'un de ceux qui ont le plus contribué à une théorie critique de l'identité individuelle et collective au centre des évolutions interculturelles. Ses recherches dans le champ de la psychologie sociale ont largement influencé les travaux sur l'immigration, sur les conflits entre générations, sur les stratégies de passage à la modernité, sur le jeu des images et la manipulation des codes. Sa vision complexe et dialectique des phénomènes identitaires ont enrichi et souvent suscité d'autres questionnements en sciences sociales. Il a aussi transmis à ses étudiants des deux côtés des rives de la Méditerranée le souci de la rigueur et a sans cesse enseigné l'exigence de rationalité dans le traitement des relations interculturelles. Carmel Camilleri est mort le 27 avril 1997. Cet ouvrage collectif dédié à ses travaux lui rend hommage.
L'intégration diffère de l'assimilation, processus d'absorption définitive et de l'insertion qui n'entraîne que des mesures partielles, et s'inscrit dans une vision cohérente de l'égalité des droits et de la participation de chacun à la citoyenneté. Cette volonté d'intégration caractérise la politique d'immigration en France qui a abouti depuis trente ans à une plus grande égalité de traitement, pondérée par des mesures destinées à contrôler le flux migratoire et des dispositifs de discrimination positive pour réguler les inégalités. Cette politique globale fonde la communauté nationale ainsi que sa conception du droit de la nationalité qui, en dépit des polémiques, opère des rapprochements avec les autres pays d'Europe.
La question des sans-papiers est désormais posée de façon permanente à la société française et à l'Europe. Et ce ne sont pas les régularisations partielles et temporaires intervenues ces dernières années qui peuvent laisser espérer une solution. Comme le montrent les auteurs de cet essai, le problème tient à des facteurs structurels, dont rien ne permet de penser qu'ils pourraient disparaître dans un avenir prévisible par un simple bricolage institutionnel : la persistance d'une offre significative de travail clandestin liée aux profits substantiels de la «délocalisation sur place», encourageant une «clandestinité officielle»; l'illusion entretenue de la maîtrise étatique des phénomènes migratoires, au prix de l'insécurisation des populations d'origine étrangère; le marasme de la coopération et l'ignorance dans laquelle notre système juridique tient les dispositions du droit international; la tentation croissante d'un apartheid européen.
Table ronde sur le mouvement des sans-papiers et plus particulièrement sur ce que révèle de la question de l'identité en France, plus précisément sur ce qu'il révélait de la construction de cette question de l'identité.
La composition de la diaspora asiatique est multiple, marquée par l'exode et présente dans tous les secteurs d'activité. L'importance de ce flux migratoire varie selon la gravité des crises politiques survenues dans les pays d'Asie (Chine, Vietnam, Cambodge). Cette immigration se caractérise par une réelle volonté d'intégration et par l'importance des réseaux d'entraide et des relations intracommunautaires volontairement vécus en dehors des circuits d'aide sociale.
Compte rendu du séminaire de l'AFSEA (Association française pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence) à Paris les 20 et 21 novembre 1996. Au sommaire, - Les trois axes de la Prévention Spécialisée. - L'intégration à la française : les mots et les faits. - Politique de la ville et Prévention Spécialisée. - Du politiquement correct au politiquement rentable. - Le rôle des administrateurs et l'émergence des projets associatifs. L'exemple des Yvelines. - Faut-il redéfinir le rôle de la Prévention Spécialisée ? - Quel travail possible avec les jeunes en errance dans l'espace et le temps des grands festivals ? - L'Education nationale et le travail social. - Dispositif de Prévention Psycho-éducatif. - L'éducateur de rue, acteur social. - Le travail de rue à Brest : la lisibilité sociale et politique. - Reconstruire le lien social.