"Etre Français aujourd'hui" permet de penser l'identité et l'altérité comme les deux faces d'un processus continu de construction du sujet. Ce processus met en question la rigidité de certaines notions comme l'identité nationale. Celle-ci ne peut se définir que par opposition au Multiculturalisme ou au métissage, voire dans une perspective dynamique de va-et-vient entre l'Etat-nation et la mondialisation, entre l'appartenance à un territoire et le déni des frontières. C'est à partir de ce mouvement que peut se définir l'étranger, le minoritaire ou sa création culturelle.
A partir d'une enquête menée en France (Rhône-Alpes) en ville comme en milieu rural, les auteurs constatent que l'hypothèse selon laquelle il existerait un racisme de proximité qui augmenterait avec la fréquentation des étrangers est fausse. Ce qui est constaté c'est qu'il existe une xénophobie particulière vis-à-vis des Maghrébins qui varie en fonction de l'âge et des lieux d'habitation et que les attitudes de rejet sont moins fortes en banlieue ou dans les périphéries urbaines et qu'au contraire, moins les Français côtoient d'étrangers, plus ils sont xénophobes.