Le Portugal, malgré les signes de développement économique, est devenu terre d'immigration tout en restant terre d'émigration. Malgré la dominante des faibles niveaux de qualification dans les deux flux - il s'agit en quelque sorte d'une migration de substitution - , on voit des migrants plus diplômés arrivant des pays de l'Est.
Quarante ans se sont écoulés depuis l'arrivée des Portugais en France et la création de leurs premières amicales. Ces espaces collectifs organisés "pour soi" au début de l'immigration, ont permis aux Portugais de promouvoir leur identité sur la scène publique et d'accéder à une légitimité sociale. Les ressources culturelles dont ils disposaient, folklore, musique, fêtes, mobilisaient un savoir-faire déjà acquis au pays et ont été facilement transposées dans l'immigration. Les pratiques festives ont toujours joué un rôle structurant de l'associationnisme portugais en France. Dans les années 1980, alors que les difficultés du départ se furent adoucies, la dimension festive héritière de la convivialité populaire allait sortir du cadre de l'"entre soi" pour acquérir une nouvelle fonction à la fois sociale et symbolique, celle de faire lien avec "les autres". Dans cet article, les auteurss interrogent "les fêtes des Portugais" et le sans qu'elle revêt pour veux qui l'organisent et ceux qui la vivent.(résumé de la revue)
Les Portugais de France sont absents du discours public sur l'immigration. Leur présence en France passe inaperçue. Quel a été le processus qui a amené les Portugais de France à disparaître de l'espace public français ? L'émigration portugaise vers la France s'envole littéralement dans les années 1960. En un peu plus d'une décennie, les Portugais deviennent la population immigrée la plus nombreuse. Or, apparemment, ils vont chercher, par différents moyens, à se rendre invisibles, à forger d'eux-mêmes une image qui ne puisse pas offrir de prise à l'hostilité de la population du pays d'installation. Maîtriser cette image constitue même l'une des fonctions du grand mouvement associatif qu'ils créent en France. Et, alors que l'on entend parler de moins en moins d'eux, ils structurent leurs micro-sociétés, juxtaposées aux sociétés locales, du moins partiellement. Néanmoins, d'autres recherchent la reconnaissance d'une identité portugaise de France.
Historique des migrations des Portugais en France depuis 1962 et de leur insertion professionnelle dans le bâtiment-travaux publics. Avec un taux d'activité très fort, y compris parmi les femmes, cette immigration est caractérisée par sa mobilité avec le Portugal et une vie associative et culturelle intense qui maintient ses traditions et ses relations avec le pays d'origine, tout en étant perçue comme totalement intégrée.
Bref historique des vagues de régularisations en France et au Portugal et points de vue sur l'occupation des églises à Paris et en région parisienne sans oublier l'aspect juridique de la légalité de l'évacuation des églises menée par l'administration.
La citoyenneté n'est pas seulement l'exercice du droit de vote mais aussi une participation à la vie associative ou à un réseau de citoyens.
Analyse des statistiques du chômage et confusion entre taux de chômage de l'immigré et de l'étranger.
Analyse du livre de Christian Jelen «La famille, secret de l'intégration» : selon lui, l'intégration est fonction de la population immigrée concernée.
Comparaison de la politique d'immigration entre la France et le Royaume-Uni concernant leurs ex-pays de colonisation. Etude des relations ambigües entre la France et l'Algérie, les relations avec le Maroc et la Tunisie étant moins tendues du fait des anciens protectorats.
A l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, le SSAE consacre l'ensemble de ce numéro à l'étude du contexte social, institutionnel et politique, et ce autour de six thèmes : société, religion, communautés, action sociale, politiques, contre-pouvoirs. Pour ce faire, la parole est, tout à la fois, donnée à des associations issues de l'immigration ou de défense des droits de l'homme, aux représentants des pouvoirs publics comme aux chercheurs. La diversité des auteurs assure la pluralité des approches et la confrontation des points de vue.
Dire que les immigrés «coûtent cher» à la sécurité sociale ou dire que, à une époque ils coûtaient «peu cher», mais «aujourd'hui ce n'est plus pareil», sont des affirmations qui dispensent des études poussées. Hélas, cela soulève de fortes oppositions, non seulement du côté des pouvoirs publics, mais aussi dans le milieu scientifique.
Le débat porte à la fois sur des questions concrètes comme la protection sociale des migrants et sur une réflexion plus générale de l'impact de l'immigration sur les systèmes de protection sociale dans les pays développés.
Cette thèse sur travaux présente une synthèse rétrospective de six recherches sur l'immigration en France menées par l'auteur entre 1970 et 1990. C'est à partir de la mutation de l'immigration de main-d'oeuvre en migration de peuplement que l'auteur propose d'analyser les transformations des relations entre immigrés et société française. Il analyse les groupes ou communautés en termes de réseaux sociaux, et d'émergence d'une "économie de la confiance" et d'une nouvelle citoyenneté, notamment économique.