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 1999 
CONSOLO, V

L'étranger dans une Italie prospère et sans mémoire
In. : Dédale, vol. 9-10, 1999. - p. 220-225

Domaines : Représentations et comportements
Sujets : Mémoire collective; Histoire; Main-d'ouvre; Xénophobie; Racisme; Travailleur migrant; Intellectuel; Réfugié
Noms géographiques : Italie; Tunisie; Algérie
Populations : Italiens; Algériens; Tunisiens; Marocains

Dans une Italie "miraculée" au début des années soixante-dix, après les premières réactions globalement xénophobes et criminalisantes face à l'arrivée de Tunisiens, Marocains, Algériens et Africains, l'écrivain sicilien rappelle certains détails historiques et littéraires peu connus et ignorés. En premier lieu, au Moyen Age le bras de mer entre la Sicile et les côtes nord-africaines (lybiennes, tunisiennes, algériennes) n'étaient pas une barrière entre deux mondes séparés mais une voie de communication et d'échanges qui a duré jusqu'à la domination turque et la prise de la Sicile par l'Espagne. En deuxième lieu, entre le début du XIXe siècle et 1871 (unité nationale) un flux migratoire d'exilés politiques (libéraux, jacobins, carbonari) et d'hommes d'affaires, en provenance des différents états italiens, se réfugient en Tunisie et en Algérie. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, une grande vague migratoire de main-d'oeuvre agricole italienne arrive en Tunisie, lors de la crise qui frappe le sud de l'Italie. En 1911, les statistiques indiquent une présence italienne de 90 000 personnes. A La Goulette et dans plusieurs autres villes de l'intérieur de la Tunisie, il y avait des quartiers populaires baptisés "la petite Sicile" ou "la petite Calabre", avec des hôpitaux, des écoles, des institutions religieuses et des orphelinats italiens. Cependant, après 1881, la convention de la Marsa établit le protectorat français sur la Tunisie. A cette époque l'immigration de travailleurs italiens se poursuit mais elle est accompagnée de nombreux épisodes de naufrages et de pertes en vies humaines. Les répercussions de la guerre de Lybie, de la Première Guerre mondiale et de l'avènement du fascisme sur la communauté italienne de Tunisie forment une histoire très complexe et encore négligée par l'histoire officielle en Italie. A partir de 1968, ce sont les Tunisiens, les Algériens et les Marocains qui s'installent en Sicile, surtout à Mazzara. Cette immigration maghrébine coïncide avec le déclenchement de ce que l'on appelle "la quatrième guerre punique", ou encore la guerre du poisson, l'affrontement entre armateurs siciliens et autorités lybiennes et tunisiennes. Les premieres victimes de ce conflit sont les immigrés maghrébins qui, en plus d'être exploités, sont périodiquement persécutés.

Localisation du document : REMISIS (N° interne 10574)
Langue : FRE
Type de document : Périodique

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