A l'heure d'Internet et de la mondialisation, l'argent, les informations et les marchandises circulent de plus en plus rapidement ; en revanche, les frontières nationales deviennent plus impitoyables aux hommes. En France, tous s'accordent à dire que la clé du problème de l'immigration est le développement des pays d'origine des immigrés : il s'agit donc d'agir sur les causes de la migration et d'améliorer la politique de coopération française. Après avoir analysé le coût social que représente un immigré empêché de venir et son renvoi, l'auteur analyse les résultats des programmes d'aide au retour mis en place et conclut que c'est avec les immigrés qu'il faut agir pour développer leurs régions d'origine et que la coopération internationale doit tenir compte d'eux.
Le lien développement économique-migration internationale-coopération internationale est ancien, et les économistes se sont depuis longtemps interrogés sur ces questions. Cet article fait une brève analyse sur le binôme sous-développement-développement en prenant comme thème majeur les conséquences des migrations sur les villages du pays d'origine dès lors que les immigrés deviennent eux-mêmes des coopérants en pratiquant le transfert de fonds.
L'auteur examine dans cet article les relations entre développement économique des pays du tiers monde et flux migratoire. Il aborde le thème, remis au goût du jour, de la nécessaire coopération entre pays riches et pays pauvres pour essayer d'affaiblir les pressions migratoires, et insiste sur le rôle, souvent passé sous silence, qu'ont les travailleurs immigrés dans le développement de leur pays.