Croisant les acquis des sociologies de la famille et de l'immigration, ce livre étudie la manière dont se constitue le lien conjugal des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, turque et sahélienne, en comparaison aux autres jeunes de leur génération.
Cet article décrit l'option conjugale « mixte » des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, sahélienne et turque en France. Il articule les facteurs culturels et sociaux contribuant au choix conjugal. L'enquête Trajectoires et Origines (INED-INSEE, 2008) fournit des résultats statistiques concernant les options conjugales (couples endogames ou mixtes) et permet de les confronter aux couples entre Français sans ascendance migratoire...
A partir des travaux antérieurs des auteurs et d'un constat critique des travaux en sociologie de l'immigration et de la famille, cet article propose un repositionnement des mixités conjugales en tenant compte à la fois des dimensions sociales et culturelles. Il présente les premiers résultats d'une recherche auprès d'une population de référence composée d'au moins un conjoint français descendant de parents maghrébins. Il est articulé sur deux temps de la vie conjugale : la formation des couples à travers les modalités du choix conjugal et l'homogamie sociale et culturelle, et les dynamiques conjugales, à travers les prénoms des enfants et la culture de l'autre au quotidien. Dès à présent on peut dire que les mixités ne se situent pas toujours là où on les présuppose. Les liens et lieux identitaires s'articulent en fonction des cadres de socialisation des choix individuels. (résumé de la revue)
La citoyenneté fait figure, de nos jours, de remède miracle, face aux difficultés sociales (chômage, violence urbaine) souvent liées au thème de l'immigration. Mais celle-ci peut recouvrir des réalités bien différentes : de la participation aux scrutins électoraux, jusqu'à des notions plus larges de responsabilité face à la vie en collectivité, ou de rempart contre l'individualisme ambiant. La question de la représentation des intérêts des étrangers auprès des instances décisionnelles reste aujourd'hui ouverte en France et en Europe. Certains y répondent par la constitution de commissions à voix consultative au niveau des conseils municipaux, d'autres voient plutôt dans un accès facilité à la nationalité du pays d'accueil un tremplin vers une meilleure intégration. Le droit de vote aux élections locales pour les étrangers est aussi une revendication de certaines associations. Pour contrer le développement de l'exclusion et la montée du racisme, des initiatives quotidiennes dans les collectivités locales permettent aux habitants de ce type de quartier en difficulté de reprendre confiance. Ce dossier a pour objectif de présenter un certain nombre de points de vue et de témoignages dans quelques pays européens : en France, au Royaume-Uni, au Luxembourg et en Allemagne.
Quels indicateurs retiennent la langue allemande, l'hébreu ancien et la langue arabe pour construire et marquer la ligne de fracture qui sépare le «nous» des «autres». L'étude des valeurs sémantiques inscrites dans le vocabulaire de l'altérité de ces trois idiomes dessine à grands traits les contours si particuliers de cet «autre», un étranger toujours, et pourtant à chaque fois différent.
Une enquête sur 40 couples mixtes en France et en Allemagne dénote trois types d'intégration pour le conjoint étranger : intégration-acculturation, intégration interculturelle et intégration-participation. Les législations sur le mariage et l'acquisition de nationalité ont une influence sur le processus d'intégration des conjoints étrangers d'Allemands ou de Français.
Histoire de la politique d'immigration en Allemagne RF. qui diversifie les titres de séjour et de travail selon les catégories d'étrangers et considère le séjour des conjoints comme un regroupement familial, exclut l'étranger de l'exercice des droits politiques en raison d'un droit de la nationalité très restrictif. Est également examiné le statut juridique de l'asile politique et des réfugiés pour parvenir à la conclusion que l'Allemagne refuse de se considérer comme un pays d'immigration.
La nouvelle loi allemande à l'égard les étrangers a été mise en vigueur le 1er janvier 1991. L'accent a été mis sur les modifications intervenues par rapport à la loi de 1965 en comparant à la situation juridique des étrangers en France. Deux changements d'attitude ont été constatés, l'introduction d'un droit au séjour et de la naturalisation dite «facilitée». Cette dernière, uniquement accessible aux jeunes étrangers et à des étrangers résidant depuis longtemps en Allemagne, quitte enfin l'orientation exclusivement ethnique (völkisch) du droit de la nationalité allemande. L'harmonisation européenne et la sédentarisation des étrangers dans le pays a contraint la RFA à adopter une politique qui est semblable à celle des autres pays européens, mais elle propose une solution allemande préservant l'essentiel des principes antérieurs.
Etude comparative du mariage mixte entre la France et l'Allemagne. Après avoir établi une comparaison entre les législations française et allemande à l'égard du statut juridique des conjoints étrangers de nationaux (Français ou Allemands), l'auteur indique quelques données chiffrées à propos des mariages mixtes et les problèmes posés par la comparaison de ces données. Dans la deuxième partie sont présentées les premières ébauches de résultats qui surgissent, après l'analyse d'une vingtaine d'entretiens, quant au modèle de mariage, à l'activité professionnelle des conjoints et à la naturalisation. Pour conclure, l'auteur se pose la question de savoir si le processus d'intégration est différent en France et en Allemagne.