L'auteur explore les diverses formes de processus migratoires, anciennes et modernes, dont certaines ont disparu, qui se sont développées dans le monde depuis la préhistoire. Il propose des schémas explicatifs aux déplacements humains, en dresse une typologie, dégage les importantes "périodes migratoires" de l'histoire et analyse les impacts démographiques des migrations sur la colonisation des terres et le peuplement des nations. Il étudie enfin les conséquences de l'expansion européenne en terme de répartition mondiale de population.
L'Europe, dit-on, aurait besoin de plus d'immigrés afin de rétablir la structure démographique et la structure de main-d'oeuvre. Même si la faible fécondité européenne continue, la baisse de la main-d'oeuvre est relativement modeste à moyen terme et est considérablement inférieure à la réserve potentielle de main-d'oeuvre en Europe. Pour l'auteur, il est excentrique de proposer une telle projection migratoire de la migration internationale de main-d'oeuvre lorsqu'il y a 15 millions de chômeurs en Europe, la plupart de moins de 25 ans et beaucoup d'entre eux étant des immigrés. Une reprise de l'immigration qui serait destinée à stabiliser la population nécessiterait des arrivées beaucoup plus importantes que celles antérieurement considérées comme inacceptables. Au lieu de cela, l'attention devrait se porter sur les femmes, afin de combiner leur désir d'enfant avec celui du travail.
Cet article analyse les statistiques concernant la migration internationale aux Royaume-Uni, leurs limites et leurs origines. Après avoir posé le problème du Commonwealth, l'auteur effectue l'historique des migrations relatif à leur développement et leur controle aux XIX-XXème siècles, en particulier concernant les Irlandais depuis 1840, les Juifs de l'Europe de l'Est avant la première guerre mondiale et les migrants du nouveau commonwealth après la seconde guerre mondiale.