Selon l'auteur, la ville représente le lieu idéal typique pour effectuer une analyse du phénomène migratoire. Dans "l'imaginaire collectif", la ville est souvent le lieu d'arrivée du migrant, dans la réalité des flux migratoires ainsi que sur le plan métaphorique. La ville est le lieu d'aboutissement également personnel d'un parcours qui conduit au développement et à la modernité. L'auteur, d'après l'image de la ville pensée par le sociologue américain Park, considère la métropole comme la patrie idéale de l'étranger, creuset de cultures et de races, organisée sur la base de la moderne division du travail qui établit le primat des rôles fonctionnels et des statuts acquis. Ensuite, le chercheur propose l'étude des relations entre les immigrés et les nationaux dans un domaine urbain selon trois catégories. En premier lieu, la modalité de la "confrontation constructive", celle de qui, tout en reconnaissant la diversité culturelle et comportementale des nouveaux arrivés, ne s'en sert pas pour affirmer la supériorité de son propre groupe. En deuxième lieu, la modalité du bénévolat et de la coopération qui offre des solutions immédiates et temporaires. En dernier lieu, la modalité de relations entre autochtones et immigrés, utilisée comme source possible de profit. Les stratégies des politiques sociales devraient tenir compte des valeurs et des objectifs propres à chaque pays d'origine vis-à-vis de la société d'accueil.