Pour enseigner l'histoire aujourd'hui, il faut se demander comment s'est construit le mythe national, quelle est la place des minorités territoriales (Bretons, Occitans, etc.) ou d'Outre-Mer (Antillais, Réunionnais) ou des divers immigrés (Juifs, Roms, et ceux originaires le plus souvent d'anciennes colonies françaises). Quelle place faut-il accorder à l'Europe, devenue pluriculturelle. Ce colloque confronte le point de vue des historiens et celui des acteurs de la société.
"Une histoire mal assumée peut conduire un pays à la perte de ses valeurs. Il est essentiel pour la France de conserver la mémoire des événements historiques générateurs de migrations et d'immigrations successives qui ont constitué sa population et de comprendre l'apport de ces étrangers au patrimoine français". (Présentation de l'éditeur)
Plusieurs thèmes sont abordés : mythe, valeurs, idéologie, fait religieux, création, arts. Rappel sur fonction intégratrice des mythes et des symboles qui ont des effets sur les structures de parenté. Le cas clinique d'un réfugié Asiatiques du Sud-Est a montré à quel point les mythes peuvent continuer de faire corps avec la vie quotidienne. Construire une identité française à partir d'une lecture plurielle du passé et de la construction d'un projet commun. Repenser les relations Religion-Etat nécessaires au contact avec le milieu maghrébin. Réflexions sur les rapports entre le sujet parlant et les signes, notamment à partir du cas de l'écriture arabe et de la calligraphie chinoise. La place du créateur en situation interculturelle : écrivain, peintre ou danseur.