En Afrique, les lectures et pratiques coloniales ont souvent été intériorisées par les colonisés eux-mêmes. Les exemples du Rwanda, de la Côte d'Ivoire, du Congo ou du Burundi montrent combien la conscience et la mobilisation ethniques sont impliquées dans les enjeux politiques et sociaux des Etats contemporains.Cet ouvrage réuni trente études qui analysent les dynamiques historiques ayant forgé les consiences ethniques comme toutes les autres "communautés imaginées".
« L'historiographie savante peut-elle être soupçonnée d'un complot planétaire contre les peuples noirs dont elle aurait dérobé l'héritage culturel pour mieux les asservir ? Cette science dite eurocentriste est donc défiée par une histoire afrocentriste du monde. L'objet de ce livre est de mieux connaître l'argumentation de ce courant, d'en discuter les sources et les méthodes, d'en comprendre les motivations et d'en analyser les réseaux, sans oublier ni les siècles d'oppression et de discrimination pesant sur la condition noire, ni les aspirations actuelles à une renaissance noire. (Présentation de l'éditeur)
Retraçant l'histoire du mouvement noir au Brésil, l'auteur isole différents courants, qui tantôt plaident pour une supériorité culturelle fondée sur le retour vers une africanité sans mélange, tantôt érigent le syncrétisme au rang de témoignage d'une authenticité africaine préservée.
L'auteur livre quelques clés utiles à la compréhension des problèmes anthropologiques, tout en inscrivant les acquis de la science récente dans l'histoire d'une discipline longtemps empreinte de racisme.
Analyse de l'afrocentrisme antillais à partir de l'ouvrage d'Ama Mazama « Langues et identité en Guadeloupe : une perspective afrocentrique ».
Pour la première fois en France, le Parlement s'est engagé dans le domaine reservé de la politique africaine en promettant de faire la lumière sur le génocide au Rwanda. Le rapport de la mission Quilès a toutefois soulevé des interrogations quant à la portée réelle de cette innovation. Si les incohérences de la politique de la France étaient mises en évidence, les véritables responsabilités politiques et militaires n'étaient-elles pas éludées ? La mission d'information française aurait-elle été plus frileuse que la commission d'enquête du Sénat belge ? Les trois auteurs de cet article s'engage dans le débat.