Partant du débat actuel sur la mémoire collective pour plonger dans le passé et envisager l'événement et sa transmission, puis les transformations du paysage mémoriel de la Caraïbe, cette contribution à l'anthropologie de la mémoire de l'esclavage suit le trajet des souvenirs depuis la scène fondatrice jusqu'à leur formalisation en récits ou leur inscription au coeur des relations sociales.
Cet article propose de rendre compte d'une rencontre entre deux champs de recherches, celui de l'anthropologie caribéenne et celui de l'anthropologie du jazz. Evoluant de manière parallèle, ces champs tendent, soit à tenir la singularité sociohistorique comme acquise, soit à dégager la production musicale d'un arrimage localisé pour la faire être à la fois universelle et interculturelle...
Ce livre présente un champ de recherche sur 3 ans à propos des diasporas, l' organisation sociale et spatiale qu'elles impliquent
L'article revient sur l'actualité des phénomènes de mémoire qui ont marqué la dernière décennie pour les populations dont l'expérience sociale est liée à la matrice historique de l'esclavage trans-atlantique. Il s'appuie sur des exemples puisés dans le renouveau mémoriel qui est à l'oeuvre à la fois dans les villes anciens ports négriers européens, dans les sociétés des Antilles, et à un niveau plus international. il tente d'interpréter cette "résurgence" de la mémoire comme redevable de logiques d'ensemble orientées vers une accélération généralisée du recours aux références du passé, tout en suggérant qu'elle est aussi basée sur des historicités singulières qui rendent ce travail de mémoire significatif des univers de sens qu'il concerne.
A partir de l'expérience des paysans martiniquais et des Jamaïcains du Royaume-Uni, étude de l'appropriation ou de la confiscation d'un projet collectif et de la sociabilité qui en découle.
L'expérience antillaise, qu'elle fasse référence aux sociétés de la Caraïbe ou aux espaces contemporains de la migration, n'est que rarement abordée par la recherche de langue française à partir de la notion de diaspora, à l'inverse des écrits de langue anglaise qui montrent peu de réticence à employer le terme. Dans l'un ou l'autre cas, le choix conceptuel renvoie à une représentation particulière du monde antillais dont la construction ne met pas seulement en jeu des procédures de modélisation théorique. Elle se charge aussi des intentions du chercheur et des valeurs attribuées à telle ou telle interprétation en fonction des moments et des lieux de production des théories.