Cet ouvrage traite de la question de la croissance de la population mondiale (entre 1950 et 1980, on est passé de 2,5 milliards à 5 milliards d'habitants) et aborde les enjeux liés aux migrations internationales. Depuis la fin des années quatre-vingt ces migrations ont polarisé l'attention des pouvoirs publics. En dix ans, la proportion des gouvernements qui ont mis en place des mesures visant à restreindre l'immigration est passée de 20 à 33 pour cent. Dans les pays développés, les pourcentages actuels sont encore plus élevés, puisqu'ils atteignent 43 pour cent, contre 28 pour cent dans les pays en développement. Ce durcissement des politiques gouvernementales, en réponse à la pression des opinions publiques, reflète les craintes croissantes que soulève l'arrivée de nouveaux immigrants en période de chômage élevé et de restructurations économiques au niveau national et international. De plus, les flux migratoires sont dévenus aujourd'hui un phénomène planétaire
Si l'on observe le mouvement migratoire à l'échelle mondiale, depuis un siècle, on constate une inversion du flux migratoire qui jadis partait de l'Europe et aujourd'hui y parvient. La croissance démographique appartient au tiers-monde et son apport migratoire vient désormais renouveler la population des pays industrialisés. L'émigration est une réponse aux inégalités économiques des nations. Cette inversion de tendance vaut maintenant pour les nouveaux pays d'immigration d'Europe du Sud. En ce qui concerne les pays qui ont traditionnellement favorisé une immigration permanente comme les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ils continuent de recevoir une immigration stabilisée à un million de personnes par an.
Analyse des conséquences de l'augmentation de la population mondiale, en Europe et en Méditerranée.