Aussi vieille que le monde, la question de l'identité n'a pas cessé d'intriguer philosophes et savants. Le « Connais-toi toi-même » de Socrate n'interroge-t-il pas la reformulation du monde ? En ce temps-là, l'introspection était aussi une pédagogie et une thérapeutique. Etudiée à l'aune de plusieurs disciplines complémentaires, la question de l'identité est ici un objet de science : psychologie et psychanalyse, anthropologie et science politique. Enfin, l'identité offre une dimension de partage. La plupart des groupements humains - bandes d'adolescents, groupes ethniques, concitoyens, immigrés, etc. - sont reliés entre eux par ce qui fait sens, à savoir l'identité.
L'auteur analyse les mécanismes de mise à distance qui régissent les rapports entre colons et colonisés et plus particulièrement la représentation de l'"Arabe", maghrébin et algérien dans l'imaginaire occidental. Dans ce processus, neuf grands thèmes traversent avec persistance, selon lui, le champ du discours et de l'imagerie coloniale : la dépersonnalisation, l'étrangeté, la religion, la langue, la culture, l'histoire, le travail, la sexualité et la psychiatrisation.