Les actions visant la mémoire des populations, et notamment des populations urbaines, connaissent depuis plusieurs années un succès grandissant. dans le cadre de la géographie prioritaire de la politique de la ville, de nombreux projets visent à recueillir et à valoriser les souvenirs de certains groupes sociaux, de tel ou tel quartier...mais au-delà du caractère positif que l'on accorde de fait à ce type d'initiative, une analyse plus fine montre que la mémoire ne se décrète pas et que dans bien des cas, les habitants eux-mêmes ne se reconnaissent pas dans des opérations imposées par "le haut" qui dénaturent la réalité plurielle et conflictuelle des souvenirs sur la scène publique.
L'auteur analyse la manière de vivre et de se loger des immigrés en France dans les années trente, habitant des bidonvilles en marge des agglomérations, ghettos dont certains furent appelés villages nègres.