L'observation anthropologique des gitans comme catégorie de l'action des pouvoirs publics ou d'une politique sociale visant à réduire leur altérité s'accompagne de représentations quant à leur identité culturelle nomade ou à leur statut de minorités culturelles menacées. Cette identification d'un groupe social à une culture spécifique, menaçant l'ordre social est à l'origine d'une politique culturelle de discrimination positive qui permet d'accompagner leur sédentarisation locale grâce à la valorisation de leur musique. L'exemple de la réussite musicale des Tehamlli, fruit d'une action culturelle dans un quartier de France (Perpignan) met à jour une logique d'intégration paradoxale de normalisation par l'appropriation de la différence.