L'ouvrage porte sur la question du rapport au savoir et à l'école : pour un jeune d'aujourd'hui quel sens cela a-t-il d'aller à l'école, de travailler à l'école, d'apprendre ? Pourquoi les jeunes opposent-ils si souvent l'école et la vie ? Pour eux qu'est-ce qu'un bon prof et qu'est-ce qu'un cours intéressant ?
Approche comparative entre plusieurs pays d'Europe du Sud des questions soulevées par la territorialisation de l'école, grâce à la mise en place d'un réseau de recherche France, Espagne, Grèce, Italie, Portugal. La présentation de chacun des systèmes éducatifs, dans sa conception du territoire et de l'articulation entre les prérogatives centrales de l'état et les perspectives d'autonomie à l'échelon local varie selon le poids d'histoire nationale et la tentation de réduire cette question sous l'angle des pratiques des enseignants. Ce qui oblige à penser la notion de territoire comme une construction politique et sociale qui excède l'échelle territoriale.
Au sommaire de cet important ouvrage issu des travaux de la Troisième Biennale de l'éducation et de la formation (Paris, avril 1996) :- Introduction, par Bernard Charlot et Dominique GlasmanL'insertion des jeunes : des questions nouvelles1. Réflexions sociologiques sur la notion d'insertion, par Claire Dubar2. Trente ans d'expériences et d'hypothèses sur la formation et l'insertion, par Bertrand Schwartz3. Jeunesse, insertion et condition juvénile, par Gérard MaugerL'insertion, problème des entreprises ?4. Qui veut l'insertion ?, par Dominique de Calan, Nicole Carlier, Annie Vinokur5. Quelles formations pour les nouvelles organisations ?, par Valérie Hellouin6. Insertion professionnelle : construction empirique ou objet d'analyse ?, par Valérie Canals7. Les formations complémentaires d'initiative locale (FCIL) comme opération de médiation "école-entreprise", par Bénédicte Gendron8. L'accueil d'un jeune en entreprise, quel tutorat ?, par Luc Pasquier"Inséreurs et insérables"9. Vers une nouvelle mission des organismes de formation dans les dispositifs d'insertion des jeunes, par Laurence Leguay et Jacki Choplin10. Les agents de l'insertion et leurs publics, par Claudel Guyennot11. Jeunes en échec : peut-on estimer l'effet d'un dispositif postscolaire de formation, par Alain Jazé12. Pauvreté et insertion sociale et professionnelle des jeunes familles : perspectives québécoises, par Marc-André Deniger13. Insertion, intégration, immigration : la définition des mots est toujours un enjeu dans les luttes sociales, par Smaïn Laacher et Abdelmalek Sayad14. Entre intégration et désintégration : les jeunes "d'origine étrangère", par Christian BachmannParcours d'insertion15. De quelques trajectoires d'insertion, par Jean-Michel Calvo16. Les insertions réussies des riches héritiers, par Monique Pinçon-Charlot17. Insertion sociale et professionnelle des jeunes diplômés issus de familles immigrées, par Zaïhia Zeroulou18. Insertion en ville, insertion aux champs, par Michel Bérard, Marie-Laure Chaix, Nicole Chesnier, Chantal Guérin19. L'insertion socio-professionnelle des jeunes en milieu rural, par Francis Aubert et Jean-Pierre SylvestreL'insertion et la construction de soi20. Peur de s'insérer, peur de ne pas s'insérer, par Gérard Mauger et Alain Vulbeau21. Pour co-construire une démarche d'insertion centrée sur le sujet : "Le bilan de compétences intégré à l'acte formatif", par Jean Biarnès et Albert Azoulay22. Le soutien social dans un dispositif d'aide à l'insertion des jeunes, par Raymond Dupuy et Brigitte Almudever23. Engagement dans la formation et reconnaissance sociale, par Roselyne Orofiamma24. L'insertion des jeunes diplômés : une formation à l'aide au choix d'un premier emploi, par Marie-France Martinez25. Les représentations de l'insertion professionnelle chez les diplômés de l'université, par Claude Trottier, Louise Laforce et Renée Cloutier.
L'auteur, qui est l'un des «pères» de la notion de rapport au savoir, entreprend ici de lui donner statut de concept. Ce faisant, il bouscule quelques idées reçues sur «les causes» de l'échec scolaire et transgresse un tabou en avançant l'idée d'une sociologie du sujet. Prenant appui sur une réflexion anthropologique, il explore diverses «figures de l'apprendre» et propose plusieurs définitions du rapport au savoir.
Réalisé dans le cadre du Centre Alain Savary de l'Institut national de recherche pédagogique, cet ouvrage offre une vue d'ensemble de la scolarisation dans les milieux « difficiles », c'est-à-dire dans des contextes où les familles et les élèves d'une part, les institutions et les agents scolaires d'autre part, entretiennent un mauvais rapport, et où ces derniers ont du mal à atteindre les objectifs fixés au système d'enseignement et à donner un sens positif à leur travail.
Cet ouvrage est le bilan de trois ans de recherches et d'enquêtes effectuées en France et à l'étranger par les principaux spécialistes de la question à la suite d'un appel d'offres lancé par l'Institut des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure (IHESI) et la Direction de l'Evaluation et de la Prospective (DEP). Il se veut un outil de vulgarisation auprès des responsables, des acteurs et des formateurs appartenant aux diverses institutions qui participent à la prévention de la violence à l'école.
Ce dossier consacré à l'école en banlieue rassemble de nombreuses contributions autour de quatre thèmes. Tout d'abord, plusieurs articles posent la question de la perception de l'autre et celle de la norme. Viennent ensuite des textes qui portent plus spécifiquement sur la médiation, c'est-à-dire sur ce qui permet de réduire les écarts entre formes autres ou entre normes. Puis sont interrogées des politiques de développement éducatif local. Enfin, sont posés des problèmes de professionnalité et d'identité - qui, selon les auteurs - sont à la croisée des situations et des pratiques d'une part, des politiques et des structures d'autre part.
La sociologie de l'éducation a largement démontré la corrélation entre échec scolaire et appartenance à une catégorie socio-professionnelle défavorisée. Si cela est fondamental, il n'en reste pas moins que d'autres variables relatives à l'individualisation des parcours des élèves rendent possible la réussite scolaire selon le rapport que ces derniers entretiennent avec le ou les savoirs dispensés par l'école. Cette mobilisation différenciée se retrouve dans l'apprentissage intellectuel et l'apprentissage de la langue aussi bien dans l'enseignement secondaire que dans l'enseignement primaire. Ceci implique d'autres relations enseignants-enseignés que celles que véhicule la pédagogie traditionnelle, de tenir compte des relations école-parents et d'une manière générale de mobiliser les acteurs en plaçant la question du sens au centre de la démarche cognitive.
Les péripéties de «l'affaire du foulard» au collège de Creil ont amené à repenser la notion de laïcité à l'école. Pour les uns, l'école a toujours su remplir son rôle intégrateur tant que la règle du jeu laïque a été respectée. Mais celle-ci semble à certains menacée dès lors que l'institution scolaire remet en question ses principes fondateurs en se proposant d'intégrer, non pas des individus mais de «petites nations». Pour d'autres, la laïcité n'est pas un dogme figé et l'interculturalisme doit pouvoir enrichir les visées universalistes de l'école républicaine.
L'intégration scolaire des jeunes d'origine immigrée en France s'opère à travers une dialectique complexe et évolutive entre intégration dans l'école et intégration par l'école. Dès lors, trois questions se dégagent, dans le cadre des travaux du colloque sur ce thème:-la scolarité des jeunes d'origine immigrée présente-t-elle des caractéristiques spécifiques;-les dispositifs mis en place dans les années 70 pour l'enseignement des langues et cultures d'origine sont-ils adaptés;-comment intégration scolaire et insertion sociale s'articulent-elles.
La représentation de la famille immigrée par l'école en dit aussi long sur l'école que sur la famille immigrée et, inversement, la représentation de l'école par la famille immigrée exprime tout autant le projet de cette famille que la réalité de l'école. Résultats d'enquête dans une zone d'éducation prioritaire (ZEP) en France.
Histoire d'une école primaire en France (Paris, rue Vitruve) : récit d'une aventure pédagogique originale menée entre 1962-1982 par quelques enseignants, de leur expérience concrète, de leur évolution et difficultés, relaté sur le mode anecdotique et humoristique. Exposé de leur conception de l'enfant dans la société, mettant l'accent sur le psycho-affectif, le dialogue, la communication, impliquant la transformation du rôle de l'école et du statut de l'enfant, des rapports traditionnels, de l'institution. Les divers phases (pédagogique, psychologique, politique) de cette expérience. La pédagogie de soutien mise en place pour lutter contre l'échec scolaire, les cours de langue d'origine destinés aux enfants de migrants. La pratique d'ouverture au milieu social et à une nouvelle relation enfant-adulte : les outils qui en sont issue. Le mode de gestion du lieu-école.