Dans son approche méthodologique, cette étude s'est appuyée sur une enquête bibliographique visant à réunir toutes les informations dont on dispose sur la populationdes Français musulmans. C'est-à-dire ses effectifs, sa répartition sur le territoire et ses caractéristiques socio-démographiques ; l'histoire du cadre législatif et réglementaire des dispositifs institutionnels et des mesures spécifiques mis en ouvre ; la situation des différents sous-ensembles de cette population notamment dans les domaines de l'emploi, du logement, de l'éducation, de la formation et de la santé.
Les Lois décrivent avec précision les migrations et la colonisation comme des moyens de maintenir constant l'effectif de la population de la Cité. Les mesures proposées peuvent être interprêtées comme les éléments d'une politique démographique et ce fut souvent la cas depuis Malthus. Cet article montre d'abord que cette lecture de Platon est erronée. La Stationnarité s'interprète par rapport à l'idée de la décadence depuis l'âge d'or et à la question de l'ordre politique au IVe siècle, qui renvoient l'une et l'autre au conflit politique entre l'oligarchie et les démocrates, que connut Platon. Une analyse approfondie d'un autre dialogue, le Critias, et du traitement par Platon du mythe de l'Atlantide, révèle le lien profond entre les migrations et la colonisation : l'hostilité de Platon s'enracine dans sa critique de la politique impérialiste du parti démocratique au pouvoir à Athènes et dans son admiration pour le régime oligarchique de Sparte. (résumé de la revue)
La présente synthèse rend compte des résultats d'une étude menée en 1998, pour le compte de la Direction de la population et des migrations, qui constitue le premier volet d'un projet international franco-québecois portant sur le rôle que peuvent jouer les migrants dans la diffusion de la francophonie dans leur pays d'origine. L'étude a analysé les interactions entre la francophonie et les migrations en considérant d'une part, les pratiques sociales, économiques et culturelles des migrants définitivement réinsérés et ceux rentrés temporairement et d'autre part, leur rôle éventuel de passeur de francophonie dans l'environnement économique et culturel de leur pays.
Le mois de juin 1998 représente un anniversaire important dans l'histoire de l'immigration au Royaume-Uni. Cinquante ans auparavant, le bateau "Empire Windrush" a transporté 500 migrants de la Caraïbe. Même si les migrations noire et asiatique en Grande Bretagne remontent loin dans l'histoire, l'arrivée de ce navire marque le début des mouvements d'immigration postérieurs à la Seconde Guerre Mondiale. Ces cinquante ans ont été marqués par des fluctuations considérables pour ce qui est du volume des flux migratoires, des mutations dans les pays d'origine, du débat politique au sujet du contrôle de l'immigration et du débat intellectuel sur les problèmes méthodologiques et théoriques de l'étude des phénomènes migratoires.
La vague migratoire des Portugais vers l'Europe et singulièrement vers la France remonte aux années soixante. Progressivement, et à la faveur du regroupement familial, c'est une communauté de près d'un million de personnes qui s'installe en France. Dispersés sur l'ensemble du territoire, avec cependant une forte concentration dans la région parisienne et dans les grandes villes, les Portugais organisent des pratiques systématiques de va-et-vient entre ici, la France, et là-bas, le village natal. Les Portugais retournent au pays pendant les vacances, investissent dans leur village et s'efforcent de participer à sa vie malgré leur longue absence annuelle. Cet ouvrage qui présente les résultats d'une enquête de terrain menée dans trois villages portugais à forte émigration permet de mieux connaître les caractéristiques de cette pratique.
Les démographes expliquent par les migrations de main-d'oeuvre masculine le fait que les femmes soient chefs de ménage dans les pays d'émigration : en l'absence du mari, la femme assume ce rôle. C'est ce que les spécialistes appellent «l'argument du rapport de masculinité». Or, on constate que la vérification empirique de ce mécanisme, sur des données de recensements ou d'enquêtes d'un grand nombre de pays, aboutit à des résultats décevants. On ne peut établir aucune corrélation statistique significative entre les rapports de masculinité et diverses caractéristiques des ménages. Pour comprendre l'échec de cette méthodologie, il faut passer de la démographie à la sociologie des migrations et prendre en compte les contextes culturels, et plus particulièrement les statuts et rôles des femmes. C'est ce que montrent deux exemples : la Caraïbe et l'ethnie Dogon du Mali.
Cet article traite de la politique des migrations internes et internationales, spécialement de ses déterminants, instruments et facteurs. Les auteurs démontrent qu'elle a été un moyen de procurer des travailleurs à l'agriculture ivoirienne. Ils identifient des facteurs démographiques, économiques et historiques. Puis ils analysent la migration interne en mettant l'accent sur les instruments utilisés, la politique régionale de l'emploi et la législation foncière et domaniale. Quant à la migration internationale, elle repose sur les conventions liant la Côte-d'Ivoire et la Haute-Volta ou la Côte-d'Ivoire et la France. Enfin, les tendances les plus récentes sont examinées : les politiques migratoires interne et internationale ont évolué sous la contrainte de la crise économique et politique des années 1980. Les auteurs concluent que la politique est inefficace dans la mesure où elle a été incapable de réguler les flux migratoires.
La condition des enfants revenus dans leur pays d'origine, après avoir vécu à l'étranger, reste encore méconnue. L'auteur de cet article examine leur situation à partir de données empiriques recueillies aux Pays-Bas et en Grèce du point de vue de la démographie, de la santé, de la scolarité et des aspects psycho-sociologiques. Les conclusions qui découlent de ces observations fournissent des enseignements d'ordre méthodologique de nature à faciliter la réinsertion de ces enfants.
Cet article fait d'abord le point sur les évolutions récentes dans le domaine de la nuptialité et de la famille en France. Il analyse ensuite le cas particulier des Antillais en France, et plus généralement des originaires des DOM-TOM. Le recensement de 1982 et les enquêtes démographiques ont mis en évidence l'importance des familles dites monoparentales. On observe un recul progressif du mariage, au profit de formes d'unions mieux adaptées aux aspirations des individus. Mais il serait excessif de conclure à un éclatement de la famille en France.
Cet article fait le point sur les évolutions récentes dans le domaine de la nuptialité et de la famille en France. Il analyse le cas particulier des Antillais en France. Dans le cas des originaires des DOM-TOM résident en France, on fait très souvent état de la fréquence des familles sans père en milieu immigré antillais. Ces familles, parfois qualifiées de matrilocales, seraient représentative du modèle supposé dominant des Antilles. Plusieurs indices cependant conduisent à conclure à une relative stabilité de la famille des originaires des DOM-TOM.
Dans un contexte de tourmente politique, la décision de migrer vers un autre pays est souvent une stratégie de survie face à une violence destructive. Cet article analyse la construction de modèles spatiaux dans l'histoire de vie de femmes qui ont quitté leur maison lors de la partition de l Inde, période de violence communale. Il s'appuie sur le témoignage de femmes appartenant à 50 familles Penjabi vivant en milieu urbain. En dépit du caractère tragique des évènements vécus, les témoignages prennent souvent un tour formel, marqué par une certaine distance des narratrices par rapport à leurs récits. Pendant la grande partition, les femmes ont pris conscience que leur corps, dans ces luttes, ne valait que comme symbole de l'échange de violences et de conflits d'honneur entre les hommes, et qu'elles n'avaient pas d'autre choix que survivre tant bien que mal ou mourir en accord avec les règles d'honneur édictées par la société des hommes. Plus généralement, la partition a été caractérisée par la violation de leur corps, de leur espace de vie et par le bouleversement de tout leur réseau social et familial.
Cette bibliographie sélective sur la santé des migrants sur la période 1985-1989, privilégie la santé physique, les aspects épidémiologiques et cliniques, les travaux relatifs aux réfugiés et demandeurs d'asile, et enfin ce qui relève de la contraception, de la grossesse et de la petite-enfance.
On assiste dans tous les pays de l'Europe de l'ouest à une sédentarisation des populations à risque et le système en place (diagnostic, soin, prévention et suivi) n'est pas préparé à l'explosion certaine de ces pathologies dans les dix prochaine années. Les auteurs ont organisé trois enquêtes épidémiologiques en France (Ile-de-France) permettant d'évaluer la fréquence de ces maladies dans des populations à risque de différentes origines géographiques mais aussi sur une population de nouveaux-nés, sans tenir compte de leur origine ethnique. Ils préconisent une politique de santé spécifique des hémoglobinopathies, notamment par dépistage.