Les premiers immigrants chinois s'étaient spécialisés dans le commerce à destination de leur communauté puis dans les services tels que la blanchisserie et la restauration. Aujourd'hui, avec la politique canadienne d'encouragement à l'immigration d'entrepreneurs, la démarche suivie par les premiers immigrants n'est plus de mise. Les données 1988-1989 concernant les immigrants investissant en Colombie Britannique montrent que les Chinois-principalement ceux originaires de Hong Kong-sont les premiers investisseurs quelle que soit la catégorie économique. La même situation se rencontre en Ontario qui est une autre destination privilégiée des Chinois. Ils y ont maintenant fait leur place dans l'industrie ou l'export. En fait ce sont les Chinois qui ont revitalisé l'industrie de la confection à Toronto.
A partir de 30 interviews réalisées en 1986 au Canada (Montréal), avec des dirigeants d'institutions communautaires fondées par des groupes d'immigrés Indochinois, l'auteur analyse les modes de perception de la discrimination raciale par les membres de cette communauté ethnique. Le phénomène est particulièrement ressenti dans la sphère du travail et à l'école, ce qui peut s'expliquer par la primauté accordée par les immigrants asiatiques à l'insertion économique et à l'éducation des enfants.
Cet article, basé sur des données reccueillies lors d'un travail de terrain dans un camp de transit à Hong Kong, tente de définir les caractéristiques d'une phase souvent négligée de l'expérience des réfugiés : celle qui s'étend à partir de leur fuite du pays d'origine à leur réinstallation en quelque autre région du globe. Les auteurs présentent une étude des relations entre le choc culturel subi, les conditions de vie quotidienne et culturelle dans les camps de réfugiés et la vie émotionnelle et psychologique des Vietnamiens.