En s'appuyant sur des sources provenant des archives de deux entreprises du textile argentines, cet article analyse l'intégration de la main-d'oeuvre immigrée au monde industriel,sa mobilité socio-professionnelle et la manière dont se déroule le processus de socialisation où les réseaux sociaux sont primordiaux.; Dans la première partie l'auteur se focalise sur les rôles des réseaux familiaux dans des contextes d'industrialisation récente et dans le cadre de l'immigration contemporaine en Argentine, tandis que dans la deuxième partie,elle cherche à reconstruire la trame des relations sociales des immigrés espagnols et italiens et des travailleurs argentins dans les industries étudiées. Pour ce faire, sont analysés l'embauche dans ces firmes, les modalités de travail et la façon dont l'espace de travail prend forme. Enfin, l'auteur approfondit la question visant à savoir si le fait de disposer d'un réseau social dense dans la sphère du travail rend possible ou non la différenciation avec un autre groupe et l'existence de réseaux ethniques dans des contextes industriels.