Réflexion sur le statut de la mobilité comme caractéristique constituante de l'identité tsigane. Elle se construit dans les rapports sociaux au point de devenir une catégorie fondatrice. Elle construit socialement l'altérité de ce groupe et fonde le mode de traitement de la relation et des rapports entre les Etats-nations et les Tsiganes eux-mêmes. Bilan critique sur les travaux de recherche portant sur les gens du voyage qui aborde la question du nomadisme d'un point de vue dynamique, constructionniste et interactionniste, inscrit les catégories employées pour classer ces populations dans leurs profondeur historique et recherche les modalités de leur efficacité dans des situations passées et contemporaines. Les auteurs ont travaillé dans un premier moment sur la production de catégories qui finissent par être stigmatisantes telles « vagabond », « sans feu ni lieu », « nomade », « Tsigane » et « gens du voyage ». Dès lors que la mobilité pose problème, les personnes considérées comme gens du voyage se voient amenées à se conformer - par les conditions de vie précaires et surveillées qui leur sont faites - à l'image stéréotypée des nomades. Dans un deuxième moment, les auteurs ont voulu resituer dans leur contexte social et politique les formes de l'échange qui produisent ces catégories. C'est la relation entre l'organisation sociale et économique de ces nomades, leur inscription spatiale qui explique les évolutions de ces populations.
Cette étude comparative de la migration féminine en Espagne et au Portugal et entre communautés différentes vise à déterminer s'il existe des régularités sociologiques identifiables dans les conséquences des migrations sur le statut des femmes étudiées, en dépit de leur origine nationale (Dominicaines et Marocaines à Madrid, Cap-Verdiennes à Lisbonne) et d'un contexte économique, social, politique et législatif propre aux deux pays. Pour évaluer les effets de la migration sur le statut des femmes, les auteurs présentent le contexte d'origine (structures familiales et place de la femme dans la famille et le système de production) et le contexte du pays d'accueil et, plus particulièrement, les caractéristiques du marché du travail qui influent sur le type de migration (immigration familiale, migration de femmes seules) qui a lui-même un impact sur le statut des femmes immigrées. A partir de cette typologie, les auteurs analysent l'effet d'autres variables (statut marital, insertion dans le marché du travail, influence des réseaux sociaux...) qui interviennent pour modeler le statut des femmes immigrées.