Confrontés aux pratiques magiques (en fait religieuses) de certains jeunes issus de l'immigration, qui peuvent être aussi celles de jeunes Français "de souche", les éducateurs de rue, passent du rejet à une tolérance "républicaine", mais insuffisamment conceptualisée et peu encline à l'écoute.
L'émigration italienne et la loi 205 de 1985 sur le Comité de l'Emigration Italienne (COEMIT) instituant l'élection au suffrage universel de représentants auprès de chaque consulat. Histoire de l'associationnisme (comités consulaires consultatifs) chez les émigrés italiens et de la signification des lieux institutionnels entre les autorités italiennes et la diaspora. Les changements introduits par la loi, son contenu psycho-sociologique (décision d'appartenance), les problèmes juridiques soulevés par la confrontation de représentations (relevant de l'affectif) à la législation sont examinés dans le cas de la France et du Canada.
Cet article présente les résultats d'une recherche réalisée en 1983-1984 sur les motivations des jeunes nés en France de parents Italiens, Espagnols, Portugais et Marocains qui déclinent la nationalité française par le jeu de l'article 45. L'enquête a porté sur un échantillon représentatif de 150 jeunes. Les auteurs tentent de montrer comment, en séparant société et Etat-Nation, les jeunes autochtones issus de parents étrangers, modifient le cadre habituel du débat institutionnel, politico-législatif, pour mettre l'accent sur le devenir individuel de la personne dans la continuité familiale.
Réflexion sur le sens qu'il convient d'attribuer à l'inhummation des immigrés dans leur pays d'origine, considérée comme un choix social. A partir de trois cas et de leur histoire de vie (un italien, un algérien, une portugaise), l'auteur s'interroge sur l'élaboration culturelle de la mort et sur le traitement social du cadavre, dans un approche psychologique, sociologique et philosophique, mettant en évidence l'appartenance chrétienne des émigrés-immigrés.
L'objectif de cette étude est l'analyse du rôle des associations dans le devenir des populations immigrées et des jeunes d'origine étrangère, en particulier en ce qui concerne l'insertion ou l'intégration dans la société en France. Réflexions critiques sur la littérature disponible sur ce domaine, sur l'évolution historique de la sociabilité des immigrés. Rapports par nationalité (Italiens, Portugais, Espagnols, Maghrébins, Africains, Asiatiques du Sud-Est, Turcs) et par région établis à partir d'un historique de l'implantation étrangère à l'échelle locale et de l'enquête sur le terrain.
En Europe la nationalité se détermine généralement à partir du jus sanguinis et du jus solis qui, dans la plupart des cas, coïncident : le migrant met cette unité en question et vise à produire un double système de référence qui varie selon les circonstances. Les émigrés-immigrés sont des sujets-agents qui ne souhaitent pas choisir entre deux nationalités si ce n'est en fonction des opportunités offertes par l'une ou l'autre : Nation-Etat et se réclament d'une double appartenance niée par les Etats. Par suite de cette négation, l'appartenance nationale, la nationalité se déterminent en fonction du destin personnel de chaque migrant.
L'opinion publique en France n'a offert aux migrants depuis le XIXe siècle, que l'alternative entre assimilation et retour. Toutefois certaines familles réussissent une continuité dans l'identité culturelle qui permet aux jeunes d'y adosser un projet individuel de promotion sociale.
Le contexte social de la ville en France (Ile-de-France, Jaricourt), les raisons qui ont justifié la création de l'auto-école, devenue instrument pédagogique, son fonctionnement au jour le jour. A travers ce fonctionnement, observations de fond, communes à l'éducateur et au sociologue, relatives au système de représentations, d'idées et de valeurs dans lequel l'inscrivent les jeunes de Jaricourt et l'ensemble des habitants de cette commune. L'importance de la voiture pour l'image de soi, tant personnelle que sociale.
Les formes d'associationnisme en Italie peuvent être étudiées en France maintenant sur trois, ou quatre générations d'Italiens. Dans ces associations où la nationalité est subordonnée aux origines locales, les projets de vie des jeunes ne rompent pas avec les idées, les représentations et les valeurs des générations précédentes; les activités ritualisées des associations favorisant les médiations. En fait il y a subordination à deux Nations-Etats : les règles et les lois sont adoptés en fonction des projets familiaux et de l'avenir des individus.
Après une critique de l'idée reçue relative à la complète assimilation de l'immigration italienne du fait de son ancienneté, la deuxième partie de l'article distingue différentes générations d'Italiens en France. On situe, en délaissant le secteur des assimilés, les réseaux informels qui permettent aux familles de maintenir des rapports avec les villages d'origine tout en se prêtant de l'aide dans la nouvelle nation de résidence. On situe le projet familial, intergénérationnel, dans le cadre de la bilatéralité des références. On résume ensuite les résultats de trois enquêtes en portant une attention particulière aux jeunes qui appartiennent aux réseaux formels, c'est-à-dire aux associations fondées par les originaires de telle ou telle région italienne. Les associations socialisent et font reconnaître, tant en France qu'en Italie, le succès des migrations familiales et se présentent comme des interlocuteurs face aux institutions des deux nations. La question posée est celle de la continuité de ces associations étant donné que les jeunes ont une vision appauvrie de l'Italie et de sa culture.
A partir d'une longue expérience de formation auprès des travailleurs immigrés, l'auteur définit l'approche biographique orale comme une stimulation par le chercheur de l'expression de l'expérience personnelle du narrateur. Ce dernier organise, juge et compare le passé par rapport au présent. L'approche est surtout pertinente pour l'étude des systèmes de valeurs. Après avoir distingué sept catégories de matériaux issus de discussions de groupes ou d'entretiens en tête-à-tête, on indique que le corpus d'une Histoire de vie sociale (Social-Life History) se prête mieux que les autres à l'étude des valeurs parce que l'abondance des matériaux collectés pendant plusieurs entretiens permet la validation à travers l'analyse interne des variantes.
A partir d'observations sur le terrain, l'auteur pose le problème du choix d'une société au sortir de l'adolescence choix lié à une identification culturelle, psychologique et sociale, pour les enfants de la seconde génération immigrée : exemples Portugais.
Les modalités et effets de la transition entre systèmes de valeurs différents. Analyse des relations parents-enfants à travers l'étude du mariage dans le courant migratoire maghrébin, ainsi que de la continuité des origines et de la bilatéralité des références de la seconde génération à travers l'étude des association d'immigrés en France.