L'auteur présente les dimensions qui doivent être réalisées dans toute formation à l'interculturel afin de lui assurer des chances d'être efficace et durable.
Dans la construction de leur identité, les immigrés doivent mettre en place diverses stratégies identitaires pour répondre à deux problèmes. D'abord, la mise en question de leur valeur personnelle, ensuite, la mise en question de leur culture d'origine.
Tout en continuant à repérer les effets sur l'homme des situations culturellement homogènes, la psychologie culturelle, confrontée à l'actuelle constitution d'un champ planétaire fait d'un tissu serré d'interactions, doit aujourd'hui affronter les problèmes spectaculairement posés par le contact de modèles différents dans des situations très diverses. Et cela aussi bien dans les sociétés du tiers monde que dans celles dites développées. Le présent ouvrage tente une première mise en ordre des informations et analyses qui prolifèrent sur ces sujets, dégageant ainsi les principaux centres d'intérêt, directions d'investigation et concepts majeurs de la psychologie interculturelle en formation. Mais il se saisit aussi, pour la première fois, des difficultés spécifiques liées à la méthodologie de cette discipline en procédant, dans le cadre d'une réflexion sur les conditions théoriques de la rigueur, à un questionnement épistémologique qui s'efforce de reprendre ces problèmes à la source.
Différentes approches (historiques, psychanalytiques, socio-anthropologiques, philosophiques) de la culture en Europe, au travers de trois thèmes : altérité culturelle, Multiculturalisme dans la société ainsi que dans les institutions administratives.
De la théorie de l'«identité substance» à celle de l'«identité dynamique» développant ses propres stratégies à travers la mise en question des situations vécues. Etude des choix et comportements identitaires des individus confrontés à l'installation irréversible dans une culture «autre» : 1) la prise de conscience de la différence et les opérations psychologiques qui en découlent (relativisation, dynamisation, subjectivation des structures liées à l'identité culturelle); 2) les négociations et médiations opérées pour vivre l'entrée dans la société pluriculturelle (temporisation, rationalisation, «bricolage»). Examen des représentations de l'étranger produites par la société d'accueil (les atteintes à l'identité, l'instauration de relations dominants-dominés, etc.) et des réactions qu'elles suscitent chez les migrants.
L'identité est, entre autres choses, un traitement permanent de la disparité par laquelle et, simultanément, contre laquelle elle s'édifie. S'il est légitime et productif d'envisager les processus identitaires selon une optique situationniste en interaction avec la dynamique sociale, on ne saurait achever de les interpréter sans tenir compte d'un certain nombre de paramètres de la personnalité dont le répérage et l'analyse sont encore largement à faire.
Après avoir défini très brièvement ce que représentaient pour lui les notions de «culturel» et de «multiculturel», l'auteur définit les conditions de l'interculturel : le relativisme et le «contrat d'association» ou fondateur, c'est-à-dire l'acceptation du minimum de représentations et valeurs communes permettant l'émergence d'un groupe.
Le désir de retrouver une communauté culturelle ou communauté ethnique pousse l'immigré à s'associer à un groupe dont l'unité est totalement différente de la grande communauté liée au pays d'origine. Il reste donc à inventer un contrat d'associations plus libre et plus sporadique, plus proche du sentiment d'appartenance que d'un communautarisme de ghetto. On commence à comprendre à travers l'interculturel que cette revendication identitaire n'est pas homogène et fait preuve d'une modernité proche d'un sentiment de communion réactionnel et devient la marque d'un processus d'assimilation.
A partir des communautés immigrées les plus anciennes et nombreuses (Maghrébins et Portugais), l'auteur analyse l'évolution des structures familiales en situation de migration en France. Leur mouvement vers le modèle occidental contemporain apparaît comme la tendance moyenne irrécusable. Mais cela se fait à travers des obstacles et conflits qui aboutissent à des équilibres variés. D'autre part, si l'ensemble de la structure patriarcale est atteint, le changement est inégal selon les aspects considérés.
A travers le cas des jeunes d'origine immigrée on aborde, ici, certains des problèmes généraux dont ils sont seulement un «support» particulier, et que les chercheurs et théoriciens rencontrent à propos de l'action propre de la dimension culture sur les individus. Le milieu scolaire lui-même n'est que l'un des groupes, mais particulièrement important, où cette «variable» intervient ordinairement. La question est spécialement de savoir si la variable culturelle peut-être isolée et comment elle se situe parmi les autres dimensions qui traversent un sujet dont on sait qu'il ne se réduit pas au culturel.
Les sociétés traditionnelles-où les différences entre sous-groupes sont complémentaires et s'intègrent dans une pleine communauté-s'opposent aux sociétés modernes qui reposent sur un minimum d'accord démocratique, sur des valeurs fondamentales, sanctionné par la loi. Menacés de déstabilisation, beaucoup d'immigrés du sud entretiennent une simili-communauté par conviction, opportunisme ou solidarité, en pratiquant l'alternance des codes ou au cours d'accès momentanés de communion réactionnelle. On ne peut donc parler de communauté immigrée.
Les péripéties de «l'affaire du foulard» au collège de Creil ont amené à repenser la notion de laïcité à l'école. Pour les uns, l'école a toujours su remplir son rôle intégrateur tant que la règle du jeu laïque a été respectée. Mais celle-ci semble à certains menacée dès lors que l'institution scolaire remet en question ses principes fondateurs en se proposant d'intégrer, non pas des individus mais de «petites nations». Pour d'autres, la laïcité n'est pas un dogme figé et l'interculturalisme doit pouvoir enrichir les visées universalistes de l'école républicaine.
Analyse de la construction identitaire des adolescents Maghrébins en France à partir d'un triple réseau d'ambigui~té relationnelle (constitué par la famille et la communauté immigrée, la société du pays d'origine, la société du pays d'accueil) qui sont des facteurs d'instabilité, d'ambigui~té et d'insécurisation. Analyse des stratégies visant à surmonter ces conflits d'identité, proposition d'une typologie des stratégies élaborés par rapport à des situations de Multiculturalisme.
Approche des phénomènes identitaires. Description et analyse des stratégies adoptées par les individus dans les interactions interpersonnelles dans un contexte de dynamique de groupe. Typologie des stratégies et représentations d'identification (affirmation de soi, assimilation ou différenciation, clivage, etc...). Réflexion sur les conséquences d'une expérience de situation de groupe sur le sentiment d'identité des participants.