Analyse de l'immigration européenne en Argentine pendant le deuxième après-guerre (1945-1960) à travers l'étude des caractéristiques de la conjoncture économique tant des pays d'origine que du pays d'arrivée et des transformations survenues tout le long de cette période, où l'Argentine perd son pouvoir d'attraction. Dans un deuxième temps sur la base des données sur le flux migratoire provenant des statistiques de la Direction nationale des migrations de l'Argentine, l'auteur analyse les traits socio-démographiques des immigrés européens, en particulier la répartition socio-professionnelle, dans le but d'établir si ces traits socio-démographiques correspondent aux nouvelles orientations de l'économie argentine et d'établir des différences avec celles des migrants dans les périodes précédentes.
L'étude analyse l'émigration des Siciliens et des Calabrais vers l'Argentine pendant la période 1880-1930, en prenant l'émigration des Italiens Piémontais comme groupe de comparaison. On y introduit les concepts de «bagage» et de stratégie migratoire pour comprendre les potentiels et les possibilités différentielles d'emploi dans le marché du travail argentin et dans le marché italien pour les migrants qui retournent dans leur pays. En considérant les taux élevés de retour on y définit les concepts du «complément positif» et «complément négatif» entre le lieu d'origine et le lieu de destination. Cette approche permet d'expliquer les différences concernant le retour entre les émigrés du nord et du sud de l'Italie.
Comparaison et analyse des données statistiques sur l'émigration des Italiens en Argentine, selon les sources italiennes et argentines, pendant la période 1880-1930. La confrontation de la méthodologie utilisée est fondamentale pour la reconstruction historique du phénomène migratoire, à partir de la complémentarité des sources, dès lors qu'il existe des séries incomplètes.