Analyse des premiers résultats d'une recherche centrée sur les foyers des immigrés en Argentine en provenance des pays limitrophes, l'objectif principal étant l'étude de la structure familiale et l'emploi des immigrés boliviens, chiliens, paraguayens et uruguayens à l'intérieur du cadre socio-culturel propre à chaque groupe. Pour ce faire, l'auteur analyse une partie des données informatisées provenant du recensement national de la population de 1991, et plus particulièrement les données relatives à l'organisation familiale dans les foyers, l'insertion dans le marché du travail du chef et des membres de la famille ainsi que la fécondité des conjoints de chefs de familles.
L'immigration italienne a été inégalement représentée entre 1890 et 1930 selon les régions de provenance. Après une prédominance des immigrés du nord de l'Italie, les immigrés du sud, spécialement Siciliens et Calabrais, furent les plus nombreux, jusqu'à ce que la crise mondiale de 1929 interrompe le mouvement migratoire. Cette diversité régionale s'explique par un ensemble de facteurs structuraux et individuels : les conditions de vie dans le pays d'origine, le marché du travail, la distance et le coût du voyage, les liens et les chaînes migratoires et les motivations de départ. Cet article s'attache à conceptualiser le "bagage" et les problèmes liés à l'espace social et à l'espace territorial du migrant.
Au cours des dernières décennies, un nouveau phénomène migratoire a été détecté en Argentine, traditionnellement pays d'accueil : l'émigration des Argentins. Ce fait est mis en évidence par l'accroissement du solde migratoire négatif des Argentins et par une demande de la double nationalité plus élevée parmi les jeunes. Sur la base d'une enquête réalisée auprès de jeunes Argentins d'un niveau d'éducation élevé, d'origine italienne, résidant à Buenos Aires, Rosario et Mar del Plata, l'auteur conclut que les projets migratoires et les motivations de départ proviennent d'opportunités d'emploi dans le pays d'arrivée.