Pour cerner le rôle des femmes dans les mouvements migratoires en direction des pays du Golfe Arabo-Persique et l'impact de ces migrations sur l'évolution de l'organisation familiale et l'émancipation féminine, l'auteur présente un état des travaux sur ces questions distinguant : les femmes restées au pays d'origine, les femmes ayant émigré seules, les femmes ayant suivi leurs époux. Elle examine ensuite les conditions de travail des migrantes.
Les conséquences de la récession pétrolière au Koweït (depuis 1981) sur les mouvements migratoires. S'interrogeant sur l'existence d'un lien entre rente pétrolière et migration, l'auteur étudie les statistiques relatives au flux migratoire entre 1975-1985 et l'abaissement du solde migratoire positif ente 1980-1985. Il examine le comportement des migrants - tendance à la stabilisation au Koweït ou retour au pays d'origine - et, retenant la première hypothèse, il envisage les possibilités d'intégration pour les migrants ou le développement de deux sociétés parallèles clivées (nationaux-étrangers).
Pour analyser la stratégie d'optimisation du rapport salaire-qualification que poursuivent les entreprises multinationales asiatiques en exportant leur main-d'oeuvre vers les pays du Golfe Arabo-Persique, l'auteur propose une synthèse de trois théories. Il étudie ensuite la spécificité des relations économiques entre les divers pays d'origine et le Golfe, s'attardant sur le cas de la Corée du Sud (entrées en devise, disparité de salaires par nationalité et besoin en main-d'oeuvre des entreprises coréennes). Il examine, enfin, la gestion de la force de travail sur place.
Présentation des tendances (passage de mouvements internationaux vers des mouvements intrarégionaux et redéfinition conjointe des nations d'espace régional et international) et spécificités du mouvement migratoire en direction des pays producteurs de pétrole du Proche et Moyen-Orient entre 1975-1985, (spécificités liées à la rente pétrolière, à l'économie en phase de transition, à une migration tournante, à une main-d'oeuvre couvrant un large éventail de compétences, à des enjeux économiques et sociaux étroitement liés).
Cette étude tente d'évaluer l'impact de l'exportation de la main-d'oeuvre pakistanaise vers les pays du Moyen-Orient, dans le cadre du débat du coût-bénéfice de l'émigration, et de sa pertinence pour le développement économique pakistanais. Après une évaluation du flux migratoire entre 1970-1985, l'auteur analyse les conséquences des migrations : volume du transfert de fonds, impact sur la consommation, l'épargne, l'investissement, l'inflation, l'emploi et les salaires, puis la pauvreté. Il étudie ensuite les effets négatifs de l'émigration.
Analyse des conséquences des migrations massives vers les pays du Golfe Arabo-Persique sur la communauté villageoise d'origine, à partir d'une recherche menée en 1983 et 1986 au Pakistan (Pendjab, Pandjgram) sur un échantillon de dix ménages de migrants et dix de non migrants. Après des données historiques, l'impact de l'émigration sur la vie du village et les familles migrantes est analysé, en particulier les changements intervenus dans la stratification sociale, l'agriculture (mécanisation), l'organisation familiale, les tendances au mariage, la structure du pouvoir, la controverse modernité-islam.
Les conséquences de l'afflux massif d'immigrés sur l'identité arabe des villes des Emirats Arabes Unis, 1968-1985. L'auteur étudie la spécificité de ces villes, il en propose une typologie, et rappelle l'ancienne tradition cosmopolite des villes du Golfe. Il analyse les problèmes posés par la présence massive des étrangers : particulièrement importants dans les grandes agglomérations, ces problèmes sont de moindre ampleur dans les petites et moyennes villes que l'auteur considère comme les «conservatoires de l'identité nationale».
Cette étude des migrations asiatiques vers les pays du Golfe Arabo-Persique entre 1973-1983 est replacée dans le cadre général de l'immigration dans les pays arabes exportateurs de pétrole. Après l'historique des migrations, accompagnée de données statistiques, par nationalité (Pakistanais, Philippins, Coréens), l'auteur analyse les causes des migrations et fait le point de la situation après la récession économique de 1981.
Réflexion sur le changement social et culturel dans deux villages égyptiens, et les conséquences des migrations à partir des résultats préliminaires d'une enquête menée en 1987. Données quantitatives et générales sur les villages, leurs structures, les mouvements migratoires (départ et retour) entre 1970-1987 et les pays d'accueil, l'utilisation du transfert de fonds suivies d'une analyse de l'impact de l'émigration sur la vie du village : la diversification sociale et institutionnelle examinée à travers l'économie, l'éducation, l'organisation familiale.
Analyse de l'impact politique des migrations sur les territoires palestiniens occupés, et plus particulièrement du rôle de la communauté immigrée de Palestiniens au Koweït, entre 1948-1988. Présentation de la méthodologie utilisée pour percevoir l'articulation du mouvement migratoire et de l'évolution politique du pays d'origine : la collecte de l'histoire de vie de migrants encore à Koweït et de migrants retournés en Palestine. Analyse des premiers résultats obtenus sur cette émigration qui fut à l'origine de la création du Mouvement National Palestinien (Fath), vers 1959.
Après des données statistiques relatives aux conséquences de l'émigration des travailleurs jordaniens sur l'économie traditionnelle de la Jordanie (volume du transfert de fonds, indicateurs de développement variés) entre 1973-1984, l'auteur analyse l'ensemble des facteurs qui déterminent le rapport entre migration temporaire et répartition du revenu par ménage, à savoir l'effet direct de l'émigration que sont les remises de fonds et les effets indirects que constitue l'évolution des prix (amélioration du salaire, hausse du coût de la vie).
Cette réflexion sur la place des populations étrangères dans la structure sociale des pays du Golfe Arabo-Persique (adoptant la démarche de l'analyse marxiste qui définit au préalable les rapports de classe) met l'accent sur les modes de structuration des rapports sociaux dans les sociétés d'accueil : la stratification socio-économique de la population locale, les clivages étrangers-nationaux et les représentations qui en découlent. L'importance de la rente pétrolière dans les relations sociales est soulignée ainsi que la fonction de la relation de «kafala» (parrainage) qui lie l'immigré à un «parrain» autochtone.
Afin de saisir l'interdépendance existant entre migration, réémigration et changement socio-culturel dans les zones rurales des pays arabes exportateurs de main-d'oeuvre vers le Golfe Arabo-Persique, l'auteur prend pour objet d'étude la société traditionnelle du pays d'origine et les attitudes structurelles envers les institutions aussi bien que le nouveau comportement des migrants de retour, des Egyptiens plus particulièrement. Cette approche socio-culturelle lui permet de souligner l'importance de l'expérience collective à l'étranger, génératrice de nouvelles formes de vie sociale.
Présentation des résultats de cinq enquêtes menées entre 1979-1986 en Syrie, Egypte, au Yémen sur les conséquences des migrations de retour, visant à répondre à la question de l'impact positif ou négatif de l'émigration sur le développement économique des pays arabes d'origine. L'utilisation de l'épargne et du transfert de fonds, les types d'investissements, et les secteurs de l'économie concernés (agriculture en Syrie, industrie de production et bâtiment-travaux publics en Egypte, construction au Yémen) sont étudiés.
Analyse des problèmes théoriques posés par la rente pétrolière et des stratégies «d'ouverture» mises en place par les économies pétrolières depuis 1973. L'étude de cette macro-économie spécifique des pays exportateurs de pétrole révèle que le recours à la main-d'oeuvre étrangère n'est qu'une solution de pis-aller.