Qu'est-ce qu'être un migrant aujourd'hui ? A l'heure de la mondialisation, le concept mérite d'être revisité. Le point de départ de la réflexion étant l'expression "migration de transit", l'auteur évoque les évolutions consignées au fil des définitions successives pour les termes "migration", "migrer", "immigrer, "émigrer", "émigration" et "migrants".
Le glissement vers la seule approche sociale, voire humanitaire, de la question des sans-papiers conduit vers un second écueil que représente sa déconnexion d'une réflexion sur l'immigration ainsi que sur la fonction économique des étrangers dépourvus de titre de séjour et, par suite, d'autorisation de travailler, donc de droits, y compris des droits sociaux. Cette fonction éclaire la manière dont l'Etat s'accommode de la production en continu de sans-papiers en créant même les conditions. Plus largement, les migrants tendent, à des degrés divers, à se retrouver dominés dans les pays d'"accueil" aussi bien éconmiquement que socialement. Ce schéma général se décline selon différents paradigmes qui correspondent à la mise en place d'autant de systèmes migratoires. L'auteur fait ici une étude comparative du modèle italien, finlandais, danois, néerlandais et français en tenant compte de la souveraineté de l'Etat qui l'impose.
L'auteur retrace, à travers des histoires qui présentent de nombreuses similitudes, le parcours qui a conduit des Chinois pour la plupart originaires de Zhejiang en Italie, après être passés bien souvent par la France, leur expérience étant le pendant de celle des Chinois "de France" ayant séjourné en Italie. A travers les exemples de la France et de l'Italie, l'auteur veut éclairicr les ressorts de la circulation dans cet espace : pour ce faire, il analyse tour à tour l'impact des régularisations, le "jeu" dans les contrôles, les conditions pour créer son entreprise, le coût du travail défiant toute concurrence, la voie royale de l'import-export, la diversification des activités et, enfin, les politiques européennes.
Dans la partie qui se joue autour des migrations entre Etats affichant leur sens des reponsabilités, migrants aspirant à vivre mieux, citoyens des pays de destination écartélés entre expériences vécues et représentations plus ou moins manipulées, forces économiques en quête de profits toujours croissants, qui a des chances de se retrouver gagnant et à quelles conditions ? Alors que la circulation migratoire en direction des pays riches prend des formes nouvelles caractérisées par l'instabilité de la situation des migrants, l'auteur se demande qui y trouve son compte.
Cette synthèse rend compte des résultats d'une étude menée de novembre 1999 à août 2000 suite à une Convention signée entre la DPM et le Centre d'étude de l'emploi. Elle porte sur le thème des étrangers régularisés au titre de la circulaire du 24 juin 1997 et repose sur une enquête réalisée en Ile-de-France et dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elle a privilégié deux axes méthodologiques : une centaine d'entretiens approfondis de bénéficiaires de la régularisation et d'institutions concernées et des questionnaires auprès de 207 étrangers régularisés qui ont donné lieu à un traitement statistique. Les auteurs se sont attachés à analyser les caractéristiques, les itinéraires et les stratégies migratoires des étrangers régularisés et à décrire leurs itinéraires sur le marché du travail.
Cette étude réalisée à la demande de la Direction de la population et des migrations étudie les étrangers régularisés au titre de la circulaire du 24 juin 1997 dans les régions d'Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'étude apour objet d'analyser les caractéristiques des personnes régularisées, de rendre compte de leurs itinéraires et d'évaluer les facteurs qui ont favorisé ou entravé le processus d'intégration auquel la délivrance d'un titre de séjour aouvert la voie.
Etude réalisée dans le cadre d'une convention établie entre la Direction de la population et des migrations et le Centre d'Etudes de l'emploi. L'étude qualitative a été menée en région Ile de France et en région Provence Alpes Côte d'Azur. Réalisée à partir d'entretiens, l'étude a pour objectif d'analyser les caractéristiques des personnes régularisées, de rendre compte de leur itinéraire et d'évaluer les facteurs qui ont favoriséou entravé le processus d'intégration auquel la délivrance d'un titre de séjour a ouvert la voie.