La rue des Rosiers est "le quartier juif" de Paris, malgré l'existence d'autres quartiers avec d'importantes populations juives, à cause de trois facteurs principaux dont la mémoire est un composant essentiel : la longue histoire de l'implantation juive dans cette zone de la capitale, sa qualité de pôle d'attraction ou des Juifs de toutes origines et tendances se croisent et se rencontrent parfois en même temps parfois en vagues successives. Et finalement par la réappropriation continuelle de la mémoire collective par chaque nouvelle vague d'immigration et par chaque génération nouvelle. Cette réactualisation se passe à travers les fêtes juives qui rythment le calendrier du quartier, par le parole de la pierre et par les souvenirs individuels qui se fondent avec ceux de la collectivité et viennent imprégner le quartier tout entier.
Haut lieu de l'immigration des juifs dès le XIXème siècle, le quartier de la rue des Rosiers n'a cessé de se transformer. Polonais, Russes, Roumains, puis Algériens, Tunisiens et Marocains ont marqué le lieu de leur langue, de leur culture et de leurs rites et d'un juidaïsme spécifique. Cette réappropriation constante de l'espace a conféré au quartier une identité dynamique qui a permis à chaque population de s'intégrer.
Dans ce quartier en France (Paris, Quartier des Rosiers), difficile à cerner spatialement, traditionnellement «quartier Juif» en 1985, 75
Les capacités d'absorption d'ethnies diverses d'un vieux quartier, en France (Paris, quartier des Rosiers) : ressources humaines et structurales du quartier facilitant l'intégration. Organisation des relations interculturelles et des rapports sociaux entre les Juifs modestes occupants d'origine et les différents groupes d'immigrés. La perpétuation de l'image juive attachée à cet espace : lien entre les sous-groupes nationaux, ethniques, religieux et sentiment d'appartenance communautaire.